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Venise Out In
Nero - EAN : 9788880563099
Édition papier
EAN : 9788880563099
Paru le : 16 juin 2025
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- EAN13 : 9788880563099
- Réf. éditeur : 8880563099
- Editeur : Nero
- Date Parution : 16 juin 2025
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 96
- Format : H:270 mm L:205 mm
- Poids : 725gr
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Résumé :
Dans Venise Out In, Julien Carreyn réalise un livre de photos richement atmosphérique et diariste qui mêle étroitement l'exploration urbaine, la mémoire personnelle et la documentation géographique. Situé dans le décor hivernal de Venise, le livre se présente comme un voyage à la fois littéral et psychologique à travers l'évolution de l'aspect et de la « présence » de la ville dans le temps. Le récit commence dans les heures calmes de l'aube, avec le photographe seul dans les ruelles labyrinthiques, plongé dans le silence et l'incertitude. Au fur et à mesure que le jour se lève, le rythme de la ville s'accélère : étudiants, travailleurs et touristes remplissent le cadre, donnant vie aux espaces de Venise.
Au cœur du livre se trouve le Palazzo Lezze Michiel, la résidence historique de Silvia Fiorucci à Campo Santo Stefano, qui sert à la fois de sujet et d'atelier. À l'intérieur, le temps semble suspendu, entre la grandeur du passé qui s'estompe et la promesse d'une réinvention future. Un vieux bateau en bois reposant sur des tréteaux dans le hall d'entrée, du papier peint décollé, des couches de gravats, des peintures murales et une lumière froide et diffuse évoquent un état de transition, reflétant l'équilibre fragile et la beauté intemporelle de Venise. L'objectif de Carreyn capture ces intérieurs avec un regard paisible et cinématographique, à la fois technique et sentimental, conférant à chaque image un sens palpable du temps et du lieu.
Le livre est structuré comme un jeu esthétique, présentant les polaroïds et les photographies analogiques de Carreyn selon un principe simple : à gauche, les extérieurs de Venise ; à droite, les intérieurs du Palazzo. Ces juxtapositions s'harmonisent grâce à des critères intuitifs – couleurs, compositions, jeux d'échelle et de distance, formes, dissemblances, similitudes, signes – créant un dialogue visuel entre l'urbain et l'intime.
Cette publication s'inscrit dans une série de quatre volumes qui comprend également Le Moulin des Ribes, L'espace des arts, and Voyage à Kastelorizo. -
Biographie :
Lycéen, Julien Carreyn (né en 1973 à Angers, vit et travaille à Paris) découpait des photos dans la Gazette Drouot ou dans le Courrier de l'Ouest, et il remplissait de cahiers ces images trouvées. Il les organisait en chemins de fer, méthodiquement mais spontanément, et c'était avant de connaître Hans-Peter Feldmann. DJ, quelques années plus tard, il était à la recherche de l'enchaînement le plus juste, de la séquence musicale permettant d'apporter surprise, rupture mais aussi fluidité. La cassette parfaite, c'était son obsession et celle de ses amis. Un enchaînement sonore et mental procédant de la concaténation, c'est-à-dire de l'action de mettre à bout au moins deux chaînes, AB BC CD... Lorsqu'il s'est agi de prolonger à la fois cette recherche de l'enchaînement parfait et cette quête infinie d'images, c'est-à-dire de travailler pour se constituer son iconographie, une règle s'est imposée : il devait être l'auteur de toutes ses images. La question des images trouvées et de leur usage ayant peut-être définitivement réglée par Feldmann ou Richard Prince, il lui fallait trouver une voie qui impose une puissance créatrice, une vitalité. Quelque chose ayant à voir avec une certaine idée de l'artiste comme surhomme, qui permettrait de réconcilier, selon l'utopie nietschzéenne, le rationnel et le passionnel. Quelque chose comme un nécessaire passage à l'acte. Alors Julien Carreyn s'est appliqué avec beaucoup de persévérance, et un brin d'obsession, à produire un corpus d'images (photos et dessins) de plus en plus dense, explorant des territoires aussi variés que l'est sa culture transversale de l'image et qui englobe aussi la bande dessinée érotique des années 70, les manga, l'illustration jeunesse...
A l'instar des œuvres mystérieuses du symboliste belge Fernand Khnopff – compositions peuplées de femmes hiératiques, inaccessibles et au regard trouble, ou paysages renvoyant au monde du rêve –, les images de Julien Carreyn évoquent un passé disparu, englouti dans le vague des souvenirs. L'artiste photographie des modèles qu'il fait poser dans des intérieurs saturés d'objets à haute valeur culturelle et symbolique. S'en suit un long travail d'atelier solitaire et minutieux pour faire naître, par le biais de techniques d'impression obsolètes, des dessins et des photographies qui sont ensuite assemblés en séries et disposés sous vitrine tels des vestiges culturels. Julien Carreyn a un désir d'imaginaire et d'esthétisme. Particulièrement intéressé par des techniques de reproduction anciennes et/ou rudimentaires, il a choisi de privilégier le dessin en tant que processus créatif pour tenter de créer un nouveau langage. Boulimique et érudit, c'est par la fusion de références multiples qu'il produit des œuvres à l'aspect faussement désuet, mêlant l'abstraction à la figuration, associant un certain réalisme fragmenté aux images subconscientes et aux rêves, et ayant la particularité de rester parfaitement ouvertes.