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Starie ou jours de planches
Petit Vehicule - EAN : 9782371451209
Édition papier
EAN : 9782371451209
Paru le : 1 nov. 2015
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- EAN13 : 9782371451209
- Réf. éditeur : 17
- Collection : L'OR DU TEMPS
- Editeur : Petit Vehicule
- Date Parution : 1 nov. 2015
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 180
- Format : H:214 mm L:219 mm E:12 mm
- Poids : 200gr
- Interdit de retour : Retour interdit
-
Résumé :
Ce qu’il y a de serré dans ce livre , c’est la présence involontaire voulue par le poète Lamatabois de Jean-Claude Pirotte. De leurs échanges épistolaires est née cette collaboration non prévue par l’auteur du Promenoir magique. Les œuvres couleur étaient dessinées comme une offrande sur les enveloppes des lettres expédiées au poète de Saint-Nazaire. Lamatabois aime Pirotte et son lyrisme de franche dérive. Il aime ce vent noir et clair qui parle à son âme de marin et de poète. Est-ce l’heure des bilans comme un rire d’ardoises pour l’écrivain ? Magnifique métaphore du voyage intérieur. Le voilà, le marin d’outre-saison « dans un livre ou dans la mort ». Staries ou jours de planches, c’est « le délai accordé au capitaine d’un navire pour charger ou décharger une cargaison ». Dans ce livre, le lieu et le temps de la parole se conjuguent à l’imparfait du présent.
Ce livre, c’est l’histoire d’un homme poète revenu de tout et qui s’étonne en joie d’être là, enfant de la métaphore. c’est d’ailleurs avec des yeux de gosse que le poète plonge « dans la lecture de l’absolu ». Il y a dans son œuvre des échos rimbaldiens du Bateau ivre. « Je sollicite, cherche des adjectifs, les pays, les tributs, les animaux, les poissons, la terre avec ces doutes, ses torrents de pluie... aussi parfois mes découvertes ont l’étendue suffocante des vallées, le parfum de l’humus, la couleur des fleurs des prés, les sentiers boueux, les taureaux noirs, libres, et les gardians qui ne parlent qu’à leurs chevaux... » . Vivre sa route, son chant, c’est la volonté du poète malgré l’horreur des guerres, des camps de la mort nazis, des goulags soviétiques, de l’énormité d’Hiroshima. Se lover dans le corps du mot liberté et continuer le sillage de bonne espérance font du poète nazairien le héraut des phrases, de leurs murmures et de leurs vérités pour ces « noces fortunes des mers ». Il y a dans ce livre la fulgurance des images qui me va droit au cœur de ma lecture, les rues d’une géographie qui donne à voir au-delà de l’horizon...
Extrait de la préface -
Biographie :
Le marin, poète et écrivain Jean-Claude Lamatabois vient de décéder à l’âge de 68 ans. « Depuis de nombreuses années, ma vie est un enfer », avouait-il à Ouest-France en 2010, à l’occasion de la publication de deux de ses 25 livres : Quart de nuit, Sur la plage où naissent les mondes, Requiem pour chambre seule, Malgré le vent, Le ravin des Mariannes…
Un enfer parce que son service militaire, effectué en Polynésie à 23 ans, lui laissera toute sa vie des souvenirs douloureux. Il participe aux tout premiers essais nucléaires français en plein air. Irradié, il aura par la suite à lutter contre six cancers. Une souffrance qu’il traitera par l’écriture.
La section nazairienne du Parti communiste, dont il était membre, salue « un citoyen engagé » et rappelle ses origines ouvrières. « Sorti de l’école d’hydrographie, il est officier mécanicien de la marine marchande et voyage autour du monde. Il se fixe à Saint-Nazaire, travaille sur les remorqueurs. » Jean-Claude Lamatabois, ajoute le PC, « fut doublement victime, du capitalisme et de la militarisation. Il participe au sein de l’association des vétérans des essais nucléaires à la reconnaissance du préjudice subi. »
Jean-Claude Pirotte, né à Namur le 20 octobre 1939 et mort le 24 mai 2014, est un écrivain, poète et peintre belge.
Né de parents tous deux professeurs, Pirotte passe son enfance en Wallonie, à Gembloux. Après des études littéraires et de droit, il exerce comme avocat à partir de 1964. Mais en 1975, il est radié du barreau pour avoir favorisé la tentative d’évasion d’un de ses clients, un délit qu’il nie avoir commis. Condamné à 18 mois de prison malgré ses dénégations, il s’enfuit en France et y mène une vie plus ou moins vagabonde jusqu’à la péremption de la peine en 1981, qui lui permet de retourner à Namur.
Il ne reprend pas pour autant sa place d’avocat. Ses ennuis judiciaires, explique-t-il, lui ont offert l’occasion de fuir : « Les magistrats qui m’ont condamné m’ont accordé une forme de bonheur. Celui de vivre dans l’extraordinaire ». Il se consacre dès lors à la littérature et la poésie, et publie au fil des années une cinquantaine de livres, des articles, des poèmes et des préfaces. Peintre, il a aussi illustré plusieurs livres. En outre, on lui doit la création du prix littéraire Cabardès, du nom de cette région où il a vécu quelques années. Il a aussi dirigé la collection Lettres du Cabardès aux éditions Le temps qu’il fait, puis L’Usage des jours à La Table Ronde.
Il passe les dernières années de vie dans le Jura suisse, en Ajoie, à la frontière avec la France, partageant la vie de la romancière et traductrice Sylvie Doizelet. Ils publieront deux ouvrages en commun, Chemin de croix (éd. La Table ronde, 2004) et, aux éditions Le Temps qu’il fait (2010), Les périls de Londres
J.-C. Pirotte décède le 24 mai 2014.