Souffrance au travail dans le service publique

Puits Fleuri - EAN : 9782867397929
MAZZA CHRISTELLE
Édition papier

EAN : 9782867397929

Paru le : 22 janv. 2026

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A paraître 22 janv. 2026
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  • EAN13 : 9782867397929
  • Réf. éditeur : 416053
  • Editeur : Puits Fleuri
  • Date Parution : 22 janv. 2026
  • Disponibilite : Pas encore paru
  • Barème de remise : NS
  • Poids : 0gr
  • Résumé :
    L’idée de cet ouvrage est née en 2018. Très marquée par la position ferme du juge administratif sur les contentieux du droit de la fonction publique, j’ai commencé à me heurter à une grande solitude voire à une structuration cognitive dissociée, entre la violence de mon quotidien professionnel et l’invisibilisation généralisée du démantèlement en cours du service public. Entre ma clinique de terrain et ce qui était relayé dans la presse ou le débat public voire dans les revues scientifiques de droit public, j’ai eu l’impression de vivre dans un monde parallèle, peuplé de hurlements que personne n’entendait. La souffrance au travail a été largement « psychologisée » et est surtout étudiée par les sociologues ou métiers du soin, soit en bout de chaine. Elle a été reprise en droit social pour les entreprises, mais reste cantonnée à ce secteur, souvent politisé voire binarisé. En revanche, en droit public, la discipline n’existe pas. Le tournant politique et économique de 2017 a constitué un marqueur d’accélération des phénomènes déjà observés.

    Les réflexions et études sur la souffrance au travail s’arrêtent majoritairement à l’analyse des mécaniques d’aliénation ou aux conséquences du néolibéralisme, notamment par l’introduction du new public management. Mais il m’a semblé assez rapidement, notamment après le procès France Télécom, qu’il ne s’agissait là que de symptômes. J’ai donc voulu remonter à l’étude du virus qui contaminait ainsi toute la société et en particulier les fonctionnaires : la fabrique de l’intérêt général, au fondement de l’organisation du travail public.

    Progressivement, j’ai compris que le contentieux de la souffrance au travail des fonctionnaires masquait en réalité des problématiques beaucoup plus profondes en lien avec la stabilité de l’État de droit et la démocratie. J’ai alors orienté ma pratique professionnelle différemment et ai commencé à cibler davantage d’élus, membres du gouvernement ou hauts-fonctionnaires, touchant à la structure même de l’élaboration des politiques publiques et de l’organisation des services publics. J’ai ainsi constaté que derrière l’expression de ce mal-être, se nichaient très souvent des problématiques de probité (détournement de fonds et prise illégale d’intérêts). C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, le discours politique s’est orienté vers une demande d’édulcoration du régime pénal pour les élus à ce sujet…Très choquée par une déshumanisation des organisations, en dissonance avec l’objet même de l’intérêt général, j’ai amorcé de nombreuses actions judiciaires plus politiques afin d’aller interroger le système (notamment la position du Conseil d’État et les angles morts de la constitution) et cartographier les trous béants creusés méthodiquement et insidieusement dans l’État de droit, jusqu’à ce que je comprenne que le harcèlement moral institutionnel au travail révélait un véritable effondrement démocratique.

    Je précise que j’ai conçu mon approche de la manière la plus intègre possible, sans aucune idéologie politique. Je suis entrée dans le méta-système. J’en ai conclu que tous les partis politiques ont contribué, à des degrés et selon des angles différents, à cette situation qui a démarré à la fin des années 70 puis dès l’arrivée de François Mitterrand en 1981. Je suis notamment remontée dans les archives de l’assassinat du juge Michel et de la position du ministre de l’intérieur et de la décentralisation de l’époque ainsi que, en parallèle, la construction de l’Union européenne et des échecs du néolibéralisme dans les pays anglo-saxons. J’en ai également conclu que l’interpénétration de la criminalité organisée dans notre État de droit n’a jamais totalement cessé et que cette dernière a muté au même titre que les marchés. Le phénomène est cependant redevenu extrêmement inquiétant aujourd’hui, par la mutation de la notion de souveraineté et les nouvelles technologies.

    Cet ouvrage est en conséquence la présentation sectorielle de ma pratique clinique au sein du service public. A partir de 20 ans de contentieux de droit de la fonction publique devant les juridictions administratives et pénales (véritable ethnologie du droit), j’ai pu croiser une quantité importante de données et en tirer des conclusions sur le plan systémique, au prisme de l’anthropologie et de la philosophie du droit. J’ai ainsi pu remonter, à travers l’étude de 40 ans de rapports annuels, colloques, discours politiques, jurisprudences et évolutions législatives, le capitalisme d’État et comment, en ouvrant les vannes au secteur privé, l’État de droit a été considérablement fragilisé et métastasé. Prônant une relecture du droit et de son enseignement, afin de sortir des idéologies dominantes, notamment à travers l’histoire du néolibéralisme et du droit positif au sein de toutes les institutions publiques, je propose de centrer les solutions sur l’éveil d’une conscience juridique et politique des agents publics, en retrouvant une voie délibérative « par le bas » et en redonnant le pouvoir décisionnel, par des pratiques circulatoires, aux citoyens.

    J’ai conçu ce livre comme une immense bibliothèque, vingt années de recherches, de lectures et d’observations, en référençant un maximum d’auteurs pour obtenir une vision universaliste, pluridisciplinaire et humaniste. J’ai indiqué de nombreux moyens de s’informer autrement en donnant des titres de grands livres de la littérature et en indiquant des podcasts, films, ouvrages, émissions, séries ou livres moins grand public pour que chacun puisse aller s’interroger et ouvrir sa curiosité, loin des canaux habituels.

    Les prolégomènes sont une introduction littéraire et semi fictionnelle, plus grand public. Je raconte les grands faits marquants de ma carrière et les enjeux éthiques et humains posés. L’introduction, dense, résume l’ensemble de mes démonstrations et des concepts que j’ai créés pour dénoncer la captation du discours, de la pensée, du raisonnement et, en conséquence, du pouvoir. Mes analyses sont tirées de ma clinique professionnelle y compris de ma formation de linguiste. J’ai dû choisir certains secteurs mais j’ai pu embrasser toutes les problématiques du service public. J’espère par ailleurs ouvrir de nouveaux champs de débats et de recherches, notamment au sein des partis politiques, existants ou à venir, où ces sujets me semblent être un angle mort (plus ou moins délibérément).

    Les solutions reposent sur un mouvement profond de société vers un plus grand universalisme, la protection des droits humains et la réappropriation, par des micro-résistances et le soutien des fonctionnaires, de pratiques démocratiques. J’ai également consacré un important chapitre à la question de l’environnement et, plus largement, à la nature et à la biologie. La nature comme question politique et nouveau paradigme de l’intérêt général, mais aussi comme source insoupçonnée de solutions, de vie et de robustesse.

    Les constats sont accablants. J’ai délibérément croisé de très nombreux secteurs pour démontrer que la souffrance au travail, psychologisée selon un pécher originel, également par trop mercantilisée, est le symptôme d’une aliénation de masse qui trouve ses fondements à la fois dans l’hubris et dans l’angoisse exacerbée de la condition humaine. A travers notamment l’étude du suicide au travail et une importante expérience à ce sujet, je n’aurais jamais imaginé que le contentieux de la souffrance au travail des fonctionnaires me conduise à de telles réflexions philosophiques.

    Cet ouvrage s’adresse aux agents publics mais aussi aux citoyens et à tous ceux qui souhaitent comprendre la fabrique de l’intérêt général, dans la perspective des prochaines élections. C’est, in fine, un ouvrage citoyen et politique.
  • Biographie :
    Diplômée en linguistique (Institut supérieur d’Interprétation et de Traduction – ISIT Paris – allemand/anglais), sciences politiques (IEP Strasbourg) et droit (Université Robert Schuman Strasbourg et Université Aix-Marseille), major du concours d’entrée à la profession d’avocat en 2004 (Strasbourg), Christelle MAZZA exerce le droit de la fonction publique et le droit pénal du travail depuis janvier 2006. Elle est inscrite au Barreau de Paris où elle exerce au sein du cabinet Outrenoir qu’elle a fondé en mars 2008.

    Sa connaissance du service public français et des administrations internationales lui a permis de développer une expertise reconnue dans le domaine du droit de la fonction publique, des droits humains et de la restructuration du service public, en particulier des phénomènes liés de souffrance au travail et de harcèlement moral institutionnel. Consciente du déséquilibre procédural majeur les affectant dans leurs démarches de carrière face à l’État et des sujets hautement sensibles auxquels ils peuvent être confrontés, Christelle MAZZA a développé une expertise pointue au soutien des lanceurs d’alerte de la fonction publique dans le secteur régalien (Police, Justice, Éducation nationale, Recherche et Affaires étrangères), hospitalier (crise hospitalière et hospitalo-universitaire), ainsi que sur les territoires (favoritisme, concussion, prise illégale d’intérêts, corruption…).

    Elle intervient dans le cadre de conférences spécialisées sur le droit de la santé au travail et l’éthique publique, et publie régulièrement des chroniques et doctrines dans des revues juridiques. Elle a été auditionnée à plusieurs reprises en commission des lois notamment en 2021 lors de l’élaboration de la loi WASERMAN sur les lanceurs d’alerte et en 2017 sur le burn-out.

    Elle a participé à de nombreux procès correctionnels majeurs dont celui de La Poste en 2014, France Télécom en 2019 et le suicide du Pr Jean-Louis Megnien en 2023 et 2024. Dans ce cadre, elle a obtenu une condamnation historique pour harcèlement moral à l’encontre de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris, la directrice générale de l’hôpital et trois professeurs de médecine. (Affaire toujours en cours)

    En 2024, elle alertait officiellement les autorités publiques sur la hausse préoccupante des suicides au sein de l’hôpital public (Ministères et Élysée). En avril 2025, elle saisissait la cour de justice de la République pour engager la responsabilité pénale des ministres de la santé et de l’enseignement supérieur sur le démantèlement de l’hôpital public (harcèlement moral, homicide involontaire, violences mortelles). A la suite de cette action ayant bénéficié d’une couverture médiatique internationale, le centre national de gestion créait un guide de gestion des suicides à l’hôpital en juillet 2025.

    En mai 2025, elle provoquait l’ouverture d’une information judiciaire pour harcèlement moral institutionnel à la suite de nombreuses plaintes contre l’Assistance-Publique – Hôpitaux de Paris et l’Université Paris-Cité par le parquet du tribunal judiciaire de Paris, pôle santé.

    En même temps, elle saisissait le pôle santé spécialisé du tribunal judiciaire de Marseille pour signaler des pratiques présumées d’essais cliniques sauvages au sein des hospices civils de Lyon. (Avril 2025)

    Au même moment, elle collaborait avec la cellule investigation Radio France pour dénoncer le harcèlement moral structurel au sein des services départementaux incendie et sécurité (SDIS) (mars 2025) et déclenchait l’ouverture d’une enquête préliminaire pour harcèlement moral institutionnel contre l’Agence France Presse (février 2025). Depuis son action, plus de 50 signalements ont été remontés à l’inspection du travail, l’AFP traversant une crise interne historique.

    Elle prenait également position publiquement sur les problématiques de victimisation secondaire dans le cadre des débats de prétoire, au soutien des avocates spécialisées dans la défense des violences faites aux femmes, dans une tribune Le Monde et en interview TV. (Mars 2025)

    A la suite d’une plainte en février 2024, elle obtenait une ouverture d’information judiciaire contre le maire de Limoges et deux vice-présidents de la communauté urbaine de Limoges, mis en examen et placés sous contrôle judiciaire en mai 2025 pour harcèlement moral et harcèlement sexuel. Ses recherches la conduisaient à nouveau vers des problématiques de probité.

    En 2024 et 2025, elle obtenait le statut de lanceur d’alerte pour l’ancien DGS de la ville de Menton dans des affaires d’atteinte à la probité et d’ingérence mafieuse corse. Il sera rappelé que Louis Sarkozy candidate à cette municipalité.

    En 2023, elle saisissait le parquet national financier contre Edouard Philippe, une élue et la directrice générale des services de la communauté urbaine de Le Havre pour atteintes à la probité. Cette plainte débouchait sur une enquête majeure et des perquisitions sur place diligentées par l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).

    En 2022, elle dénonçait les agressions sexuelles, harcèlement moral et sexuel d’André Santini, maire d’Issy-Les-Moulineaux, envers ses jeunes huissiers. Une information judiciaire est en cours. Elle mettait à jour des pratiques d’une extrême gravité sur les personnels et des questions d’atteinte majeure à la probité. 

    Elle obtenait également de nombreuses condamnations dont celle de la Présidence de la République pour harcèlement moral envers un chef de bureau ou encore, très récemment, elle entreprenait d’examiner les conditions de gestion de carrière des conseillers maitres de la cour des comptes et la violation de la séparation des pouvoirs (injonctions budgétaires de Matignon sur la cour) en déclenchant une série d’actions en demande de communication de documents comptables.

    . Titulaire d’une double nationalité française et san marinoise, passionnée par l’histoire de la Cosa Nostra et des parcours des juges Falcone et Borsellino, elle s’est très tôt engagée dans l’étude de l’emprise mafieuse contre la corruption et le phénomène d’entre-soi au coeur des lieux de pouvoir, au soutien de la déontologie des fonctionnaires. Elle a fondé en 2023 l’association SALAMMBÔ dédiée aux lanceurs d’alerte de la fonction publique et à la protection de la neutralité de l’État. Cette association aura pour objectif, à partir de 2026, de porter des signalements en justice par la transmission d’éléments communiqués par des fonctionnaires désireux de rester totalement anonymes ou par crainte des représailles. Il s’agira par ailleurs de développer une activité de publication de livres blancs concernant les finances publiques et le contrôle de l’État de droit.

    . Convaincue que la culture est l’un des vecteurs majeurs d’une politique de prévention et de sensibilisation à la démocratie, Christelle MAZZA tient un blog depuis 2008 de chroniques littéraires et d’interviews de personnalités engagées dont des auteurs, journalistes, professionnels et artistes. Dans le cadre du projet Outre Noir, elle entend développer et encourager l’édition d’ouvrages et la production de documentaires sur la lutte contre toute forme de domination. (Harcèlement moral, criminalité organisée, emprise des réseaux mafieux, entre-soi, colonialisme, traite d’humains, violences morales et sexuelles, corruption…) Elle vient de créer un podcast « Mary Larsen, la magie de l’ordinaire » qui devrait être diffusé à partir de janvier 2026 : portraits et interviews de gens ordinaires qui réalisent des choses extraordinaires. (Résistants, personnes engagées, journalistes d’investigation, artistes, fonctionnaires …)

    . Elle est l’autrice de plusieurs ouvrages publiés aux éditions du Puits fleuri dont Harcèlement moral et souffrance au travail dans la fonction publique (2014), décryptant et analysant très en amont les impacts psychosociaux du New Public Management. Elle publiait l’un des premiers précis de droit de la fonction publique chez le même éditeur en 2013, 2e édition en 2018.

    . Presse du cabinet : https://outrenoir-avocats.com/category/revue-de-presse/page/3/ 
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