Signes de vie

1976. Ancien correspondant de guerre, Stroud a couvert la plupart des conflits majeurs des dernières décennies, de l'Algérie au Vietnam, en passant par le Congo. Il végète depuis quelques mois à Amsterdam lorsque Marcus Haig, directeur du Département étranger du Times l'invite à Londres. Là, il lui annonce une nouvelle stupéfiante : Vincent Raphael, l'homme qui a appris son métier à Stroud, son mentor et ami, censé avoir perdu la vie six ans plus tôt dans un attentat en Jordanie, serait bel et bien vivant. On l'aurait aperçu en Turquie et les services secrets français seraient à sa recherche. Pour Stroud c'est l'incompréhension totale. Qu'est devenu l'homme dont il était le plus proche ? Et pourquoi n'a-t-il jamais donné signe de vie ? Stroud s'envole alors pour Istanbul afin d'y mener une enquête qui va le conduire en Allemagne puis en France. Sur les traces de Raphael, dont l'existence semble empreinte de nombreux mystères, il ne tarde pas à réaliser qu'il est étroitement surveillé, tant par le MI6 que par la DGSE et le Mossad. Le voici désormais entré dans un monde où toutes les apparences sont trompeuses et la manipulation monnaie courante.

Après ses thrillers dont l'action se situait chaque fois aux États-Unis, R. J. Ellory fait un pas de côté pour nous offrir ici un formidable roman d'espionnage prenant pour cadre l'Europe. Ce qui ne change pas, en revanche, c'est la virtuosité naturelle de l'auteur, ses personnages toujours d'une humanité complexe et son incroyable sens du suspens, qui tient le lecteur captif jusqu'à la dernière page.