Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
PAS QUE LA FAM LA FAIM, SEULE 50 ANS DE POËSIA OCCITANA
Letras Oc - EAN : 9782916718187
Édition papier
EAN : 9782916718187
Paru le : 1 oct. 2009
20,00 €
18,96 €
Disponible
Pour connaître votre prix et commander, identifiez-vous
Notre engagement qualité
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9782916718187
- Editeur : Letras Oc
- Date Parution : 1 oct. 2009
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 176
- Format : H:240 mm L:160 mm
- Poids : 344gr
- Interdit de retour : Retour interdit
-
Résumé :
Nous suivons le parcours d’un poète qui ne craint jamais de raconter, de livrer des chroniques, des faits qui peuvent passer pour des miettes d’humanité, indignes de la création poétique. Comme si seules importaient les louanges des héros ou des dieux !
Dans ses textes, la langue ne reste pas desséchée, réduite à des substantifs dispersés, châtrée de sa force verbale, faute de récit ou par oubli de syntaxe.
On y voit des choses, des objets qui paraissent les plus simples, une table, un couteau ou une houe. Les mots deviennent ainsi des parcelles d’existence, regards tournés vers des vies ordinaires, sans aucun misérabilisme cependant.
Des broutilles essentielles où le poète ose parler des pauvres gens, sans honte, tels qu’il les voit. Des textes qui touchent à l’humain, au plein de l’existence. Avec une langue qui n’est pas pauvre, mais maîtrisée, sans pathos, avec des mots qui paraissent suivre un cours naturel. Tel le forgeron qui affute le fil de la faux. Car, comme Rouquette le dit ailleurs, “les paroles se laissent mener à l’abattoir”.
Sa langue se construit comme miroir du paysage, forgé par le travail des hommes, elle se heurte au passé et revient, obstinée, vers les hommes et les femmes de chaque jour.
Avec un son de voix qui prête attention à la fille idiote comme au notaire haïssable, à celui qui tue le cochon comme au saint. Un poète qui sait dire, comme peu le savent faire, la pauvreté de l’idiot et sa beauté. L’homme, avec l’aide de Dieu, est ici clé de voute.
Une écriture qui proclame aussi la beauté de la langue et qui s’adresse à Dieu, non au tout puissant, mais à l’amoureux. Tandis que l’écrivain qui veut aller vers le peuple et qui désespère de ne pas l’acueillir chez lui se retouve ainsi prophète sans cortège. Depuis les premiers textes publiés, depuis Le mal de la terre ou L’écrivain public, jusqu’à L’ordinaire du monde et Limousin’s blues, nous ressentons toujours le même attachement à l’atelier poétique, sans aucune trêve. Dans une quête obstinée de paroles, sans être bien sûr de les trouver toujours. Mais, comme le dit Rouquette, la faim, seule, est nourriture. C’est cela, le travail du poète, jour après jour.
Écrire seulement, pour vivre. En langue occitane, pour la sauver, et se sauver. -
Biographie :
Né à Sète en 1936 dans une famille d'Aveyronnais descendus de la montagne pour gagner leur vie.
Si les parents se parlent entre eux en langue d'oc, c'est en français qu'ils s'adressent à leurs enfants, Yves et Jean. L'avenir et le sens de l'histoire commandent alors de maîtriser le français et d'oublier la langue ancienne, celle du foyer. De cette frustration, naîtront le désir et l'appétit du jeune Rouquette envers la langue occitane.
La guerre sera pour Yves l'occasion d'un retour en Aveyron, à Camarès, dans la maison familiale bâtie sur la colline, face à la combe. Là il entendra l'occitan dans les rues et les chemins du village et se mettra à le parler, à son tour.
Plus tard, c'est grâce aux cours de Robert Lafont au lycée de Sète qu'Yves Rouquette aura la révélation que ce parler de simples gens est aussi une langue d'écriture et de culture. Initiation que les affrontements futurs ne feront pas renier… C'est le début d'un long compagnonnage amoureux avec la langue d'oc et l'écriture.
Un premier recueil poétique est publié en 1958, L'Écrivain public, suivi de beaucoup d'autres. On y perçoit l'attention portée à la langue des pauvres, source de l'inspiration poétique de l'écrivain occitan, à l'opposé de tout savoir professoral. Sans que cela détourne le moins du monde de la lecture des bons auteurs ! Ainsi, l'œuvre littéraire d'Yves Rouquette témoigne du génie de la littérature occitane depuis plus de 50 ans : la Messe pour les cochons, Ceux de Camarès, Miséricordes, l'Ordinaire du Monde (à paraître aux éditions Letras d'òc), pour n'en citer que quelques uns.
Professeur de lettres dites classqiues, il vit de longues années à Béziers avec Marie Rouanet, sa femme. Ce sont des années de militantisme culturel et politique pendant lesquelles Yves Rouquette, Saint Aphrodise et Capitaine Pépésuc des temps modernes, veut renverser les montagnes et rêve de soulever le peuple occitan. Ce sera un échec et il en restera longtemps affecté.
Mais il pose aussi à ce moment là certaines des fondations de la maison commune occitane : c'est la création de la maison d'édtion de disques Ventadorn ou la création du Centre International de Documentation Occitane à Béziers.
Une fois les affrontements culturels et politiques de l'occitanisme des années 1980 achevés, certains milieux académiques feront mine d'ignorer l'écrivain pendant une quinzaine d'années.
Yves Rouquette poursuit cependant son travail d'écriture, retiré dans sa maison de Camarès, et publie, année après année, une œuvre de grande ampleur. S'y perçoivent aussi les interrogations de l'homme sur son existence et son devenir (Des deux principes, Lui, Job).
Essentiellement poète, il touche aussi à de nombreux autre genres : théâtre, prose, roman, nouvelles, contes, livres pour enfants ou traductions… Un des plus grands écrivains occitans contemporains, tout simplement.
Yves Rouquette est mort en janvier 2015.