LES ROUTES PRÉMONITOIRES

Passe Du Vent - EAN : 9782845623200
CARINE FERNANDEZ
Édition papier

EAN : 9782845623200

Paru le : 15 mai 2018

10,00 € 9,48 €
Disponible
Pour connaître votre prix et commander, identifiez-vous
Notre engagement qualité
  • Benefits Livraison gratuite
    en France sans minimum
    de commande
  • Benefits Manquants maintenus
    en commande
    automatiquement
  • Benefits Un interlocuteur
    unique pour toutes
    vos commandes
  • Benefits Toutes les licences
    numériques du marché
    au tarif éditeur
  • Benefits Assistance téléphonique
    personalisée sur le
    numérique
  • Benefits Service client
    Du Lundi au vendredi
    de 9h à 18h
  • EAN13 : 9782845623200
  • Réf. éditeur : POESIE041
  • Collection : POESIE
  • Editeur : Passe Du Vent
  • Date Parution : 15 mai 2018
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 88
  • Format : H:220 mm L:140 mm E:7 mm
  • Poids : 130gr
  • Résumé : Dans cette collection, tous les recueils ont la particularité d’être suivis d’un entretien en fin d’ouvrage entre l’auteur(e) et Thierry Renard, responsable littéraire des Éditions La passe du vent.

    POÈME :


    Voleurs de nuit

    Coulant des tombereaux
    Des grappes lourdes d’hommes
    Dévoient les cités noires
    Le crieur de journaux
    Passe frôlant les femmes
    Les pince en tapinois
    Et s’enfuit dans le soir



    Comme ça pue la vie !
    Le nez à l’agonie
    Respirer quelque part
    Un souffle qui efface
    Les miasmes des trottoirs
    Je vais le nez museur
    Le cœur à la surface
    Gémir contre les sourds


    L’ENTRETIEN (extrait) :

    Thierry Renard — Ma chère Carine, c’est tout d’abord votre titre, Les routes prémonitoires, qui a retenu toute mon attention, qui m’a littéralement (et, peut-être, dans tous les sens…) interpellé. Oui, j’aime beaucoup ce titre-là. Il me fait penser, d’emblée, au surréalisme, mouvement auquel je reste très attaché, et à André Breton en particulier, aux puissances de l’esprit du Merveilleux. Vous retrouvez-vous dans mes propos, surréalisme et Merveilleux confondus ? Comment tout ça s’est-il inventé, voire articulé ?

    Carine Fernandez — Je suis contente que vous évoquiez le surréalisme, qui est pour moi, non seulement un mouvement littéraire, mais un mode d’être au monde. Le surréalisme, ce qui fait décoller le réel, qui se place juste au-dessus, en prise avec le réel mais qui l’enchante littéralement. Le mot « Merveilleux » est un des plus beaux mots de la langue française. Il vient de « mirabilia », c’est ce qui est digne d’être regardé, ce mot porte l’aura miraculeuse des images enfantines, celles des contes de fée et des premiers ravissements. C’est toujours mon regard sur la vie, tout me fascine et devient source d’enchantement, la merveille est au détour de la rue. Chaque seconde de vie est un miracle. La prémonition – savoir à l’avance ce qui va arriver mais d’une manière diffuse – a pour moi partie liée avec l’écriture et notamment avec la poésie. Un écrivain porte en lui son œuvre avant de l’écrire, comme l’araignée porte dans son abdomen la toile. Il en a une conscience diffuse, il la devine, elle l’accompagne, comme un esprit familier, un fantôme. La prémonition renvoie aussi au « fatum » ou encore au « maktub » arabe. Sans croire que tout soit écrit à l’avance dans le grand livre de l’univers, comme le capitaine de Jacques le fataliste, chaque être porte en lui, inscrit à la manière d’un patrimoine génétique, le spectre de ses « éventualités ». Elles sont multiples. C’est ce que dit Rimbaud, dans Une Saison en enfer : « À chaque être, plusieurs autres vies me semblaient dues. »

    Thierry Renard — Carine, vous êtes surtout connue pour vos romans, vos récits de fiction, pour certains parus à l’enseigne des éditions Actes Sud, La saison rouge, La servante abyssine, La comédie du Caire… Vous avez également écrit puis publié, en 2014, dans la collection Plein feu des éditions Jean-Claude Lattès, une assez brève
  • Biographie : BIOGRAPHIE

    Fille de réfugiés espagnols, Carine Fernandez s’enfuit à seize ans sur les traces de l’amour en Arabie Saoudite. Elle en reviendra 25 ans plus tard, docteur en Lettres, pour entrer dans l’Éducation Nationale et commencer aussi sa carrière de romancière. Avec une langue vive, inventive, inspirée, elle décrit les profonds déséquilibres de certaines sociétés du Moyen Orient qu’elle connaît intimement. Mais les soubresauts de l’Histoire laissent aussi place à une intense poésie, comme dans son dernier roman Mille ans après la guerre (Les Escales, 2017), qui conte le destin de Medianoche, un « Bartleby espagnol », rescapé de la Guerre civile et du franquisme.


    QUELQUES-UNES DE SES DERNIERES PUBLICATIONS :

    Romans et nouvelles :
    – Mille ans après la guerre, Les Escales, 2017
    – Identités barbares, Lattès, 2014.
    – Le châtiment des goyaves et autres nouvelles, Éditions Dialogues, 2014.

    Poésie :
    – Les idiomes de l’ouest, Anthologie Triages, Éditions Tarabuste, 2001.

    Contributions à des revues littéraires et ouvrages collectifs :
    – « Lolita d’Alexandrie », poèmes, in : Guetter l’aurore, Littérature et résistances, 1944-2014, Éditions La passe du vent, 2014.
    – Préface du recueil Quelles nouvelles ?, Éditions La passe du vent, 2014.
    – « La frontera », chronique, in : Frontières, ouvrage collectif, Éditions Lettres frontière, 2013.
Haut de page
Copyright 2025 Cufay. Tous droits réservés.