Le monde ne nous effacera pas

Alors que la montée des eaux a remodelé le monde et que les guerres idéologiques entre les nouveaux supercontinents font rage, Aleksei, jeune homme issu de l'élite de la société, se sent incompris. Déchiré entre un patriarche pris par son travail de médecin en chef de l'Union et une mère qui quitte peu à peu ce monde pour un univers virtuel, Aleksei ne parvient plus à faire semblant, et ses croyances, sa vision du monde, sont ébranlées par son dernier voyage à Moscou.

Quand son père lui impose de s'entraîner à effacer la mémoire de cobayes humains, le jeune homme travaille sur le cas de Satomi, une citoyenne étrangère, sans droits humains. Cette rencontre va bouleverser les certitudes de ce dernier sur les enseignements du régime oppressif et l'acquisition de ses propres privilèges, et terminer de briser la doctrine que veut lui dicter la société.

L'heure est venue pour Aleksei de prendre son destin en main et de rejoindre un mouvement de résistance.

Une résistance basée sur des sujets actuels

Une écriture tout en poésie qui pose des questions actuelles sur le contrôle de la mémoire et du cerveau humain, sur ce que nous donnons de nous et sur le droit des femmes, femmes qui sont traitées comme des objets dans le roman, notamment avec les nymphes, qui sont des sortes de geishas pour les hommes puissants de l'Union.

Un roman d'anticipation puissant et engagé

Anne-Maija Aalto nous livre ici une intrigue puissante et profonde, faisant écho à celle de 1984 de George Orwell, et récompensée par le prestigieux prix Finlandia.