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Le Meilleur des années 70 de Lauzier - Tome 0 - Le Meilleur des années 70 de Lauzier
Dargaud - EAN : 9782205052701
Édition papier
EAN : 9782205052701
Paru le : 10 nov. 2001
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- EAN13 : 9782205052701
- Réf. éditeur : 13529
- Editeur : Dargaud
- Date Parution : 10 nov. 2001
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 96
- Format : H:320 mm L:244 mm E:13 mm
- Poids : 750gr
- Résumé : Le meilleur de Lauzier, ou comment décrypter les années 70 à grands coups de vitriol. En 1974, Lauzier attaque ses " Tranches de vie " dans Pilote. Il nous décortique les seventies en direct, sur le tas, avec la plus grande liberté, soutenue par une implacable justesse de tir. Tout y passe, la psychanalyse et la dépression à la portée de tous. L'orgasme démocratique et obligatoire. Les joies ineffables de l'amour authentiquement prolétarien en Chine populaire (un chef-d'oeuvre). Le cadre moyen qui se croit supérieur. Les féministes radicales, emberlificotées dans un cas de viol trop alambiqué pour être honnête. Les militants qui, à l'abri des libertés bourgeoises, cautionnent le goulag. Ceux qui s'éclatent au cri primal - fonds de commerce des pays à la mode - et ceux qui retrouvent " le geste ludique primordial " chez les bouseux. Etc. Il n'a pas de victimes favorites, pas de chouchous, si ce n'est que les femmes et les enfants s'en sortent beaucoup mieux que les hommes. Depuis, bien des convictions se sont diluées dans l'air du temps et, comme le souligne Frédéric Beigbeder dans sa préface, certaines audaces aussi. " La société a régressé depuis, tant sur le plan des libertés que sur celui du droit à l'ironie ", et plus personne n'ose rigoler à ce point-là des choses sérieuses. Cela dit, le droit à l'ironie était déjà relatif à l'époque. On ne piétinait pas impunément les valeurs sacrées de 68. Et pour avoir montré une lucidité avant-gardiste, Lauzier s'est taillé, chez les vétérans des tranchées du Quartier latin, une réputation d'odieux personnage. On l'a détesté et on l'a aimé - selon l'élasticité de chacun dans le domaine de l'autodérision. Goscinny l'aimait : " Lauzier se fait haïr et se fait admirer [.] et je tremble à l'idée de tous ceux qui vont me haïr quand ils sauront à quel point je l'admire. " Vingt-cinq ans après, sa force reste intacte. Outre un dessin incisif, Lauzier montre un sens infaillible du dialogue et restitue avec une exactitude tordante les jargons en vigueur dans chaque corporation. Les jeunes générations liront utilement cette compilation. Lauzier y épingle comme personne (sauf Bretécher, dans un autre registre) une époque ahurissante, où la bêtise était péremptoire et où chacun nageait avec délice dans ses pro-pres contradictions. Lui, il ne marche pas au trucage. Et il est politiquement très incorrect. C'est ce qui rend sa lecture si jouissive.
- Biographie : Gérard Lauzier est né à Marseille le 30 novembre 1932. Après un passage aux Beaux-Arts de Paris, il part pour le Brésil et s'y installe. Entre 1956 et 1964, il y travaille comme caricaturiste et comme publicitaire. De retour à Paris en 1965, il devient dessinateur humoristique, puis, en 1974, il décide de se consacrer à la bande dessinée. Son premier album, intitulé "Lili fatale" (Dargaud), paraît la même année. À partir de 1978, il partage son talent entre le théâtre et le cinéma, en tant qu'auteur, scénariste et réalisateur. En 1983, il crée le personnage de Michel Choupon, révolté contre la société pourrie, qui tente désespérément de vivre sans entraves et de jouir sans temps morts. L'humour féroce de Lauzier fait merveille dans cette analyse au scalpel des années 1970. En 1991, "Mon père, ce héros", interprété par Gérard Depardieu et Marie Gillain, détourne provisoirement Lauzier de ses cruautés d'entomologiste. Il y peint avec humour et tendresse ce qui le touche infiniment : les relations mouvementées d'un père avec sa fille. Le film est un succès. Au théâtre, on lui doit notamment "Le Garçon d'appartement" (1980), "L'Amuse-gueule" (1986) ou même l'adaptation de sa bande dessinée "Tranches de vie" (1981). C'est alors que l'envie prend Lauzier de renouer avec Choupon, ce formidable révélateur de niaiseries d'une époque : l'album "Portrait de l'artiste" (Dargaud) paraît en 1992. L'année suivante, le 20e Salon international de la bande dessinée désigne Gérard Lauzier comme Grand Prix de la Ville d'Angoulême. Gérard Lauzier décède le 6 décembre 2008 à Paris, à l'âge de 76 ans.