La Réponse d'Ulysse et autres textes sur l'Occident

Nouvelles Ligne - EAN : 9782355262180
Philippe Lacoue-Labarthe
Édition papier

EAN : 9782355262180

Paru le : 17 oct. 2025

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A paraître 17 oct. 2025
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  • EAN13 : 9782355262180
  • Editeur : Nouvelles Ligne
  • Date Parution : 17 oct. 2025
  • Disponibilite : Pas encore paru
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 240
  • Format : H:10 mm L:110 mm E:170 mm
  • Poids : 0gr
  • Résumé : « Personne » – telle est la fameuse réponse qu’Ulysse, prisonnier du cyclope Polyphème, fit à son geôlier lorsqu’il lui demanda son nom. Mais, derrière la ruse et le calembour par lequel, en grec, Ulysse ne modifie qu’à peine son nom pour le masquer, se cache, on l’imagine, la leçon du mythe homérique. Personne, tel est peut-être l’aveu du véritable nom du sujet de la scène primitive qui ne cessera de hanter l’Occident : la scène du long périple, de la traversée du néant, du passage par la mort et du retour à soi dans l’affirmation d’une identité enfin retrouvée. Ce sujet, le sujet – telle est l’hypothèse de ce livre – est l’hypothèse même de l’Occident, sa supposition, voire son suppôt, ce qui le détermine et le soutient dans sa quête effrénée d’identité. Qui ne le soutient pas à la manière d’une chose, mais, justement, comme celui qui n’est rien (pouvant par conséquent devenir tout), qui est comme personne, comme le vide même de l’existence : un vide qui attire le grand sujet de l’histoire comme le petit sujet de l’économie marchande et qui creuse l’horreur coloniale des récits de Conrad, Au cœur des ténèbres, par exemple. Cette question ne peut pour Philippe Lacoue- Labarthe être simplement le thème d’une profonde réflexion philosophique. La philosophie, ce mode de pensée inventé en Grèce à la fin de l’Âge classique et dont nous sommes toujours tributaires fait l’imparable constance de ce qu’on appelle « Occident » et le soutient jusqu’à s’épuiser avec Nietzsche dans ses dernières grandes thèses sur l’être comme sujet et volonté de volonté. À ce titre, la philosophie ne peut être quitte de la violence de l’expansion militaire et technique de l’Occident pas plus qu’elle ne peut offrir la chance d’une sortie hors de la clôture à laquelle celui-ci se condamne. Les textes qui composent ce volume posthume initialement paru en 2012 sont autant de tentatives d’affronter cette limite qui fait paroi, et une paroi trop opaque, ou trop réfléchissante. Chacun, identifiant à sa manière philosophie et Occident, se tient sur leur limite et s’attache à réduire l’opacité de la paroi : la laminer. Chaque texte cherche à entrevoir un dehors et à faire droit à ce qui ne peut pas vraiment prendre la forme d’une question : celle de l’existence. Parmi eux, des conférences au Bénin, en Tunisie, un entretien avec un interlocuteur japonais – autant d’occasions pour une remise en cause qui ne craint pas le risque de l’exposition, et qui laissent entrevoir derrière l’enjeu de pensée, la voix de Philippe Lacoue-Labarthe et sa recherche du lieu juste pour une parole à la fois fragile et radicale.
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