La maternelle

La réédition d'un classique de la littérature française, lauréat du Prix Goncourt en 1904

Rose naît dans une famille aisée. Hélas, sa vie prend un tour inattendu après qu'une série de malheurs s'abat sur sa famille : son père venant à mourir, elle se trouve privée de la fortune familiale et ses futures fiançailles sont annulées.
Les conséquences sont dévastatrices : pourtant diplômée de l'université, cette jeune femme érudite est contrainte de devenir femme de ménage dans une école maternelle au cœur d'un quartier pauvre. Bourgeoise déclassée, elle confie ses déboires à son journal intime, tout en relatant le quotidien de ces enfants misérables qu'elle prend en pitié et finit par considérer comme les siens propres. Ce roman – une autobiographie par procuration – n'est autre que l'histoire réellement vécue par la femme de l'auteur, Léonie Mouillefert, institutrice communale à Villennes-sur-Seine, dont le destin avait déjà inspiré plusieurs romans à son mari.
Un an après sa création, le prix Goncourt récompensa en 1904 La Maternelle, illustré par Steinlen, qualifié par Huysmans de " maître livre [...], nerveux, pris sur le vif ". C'est aussi un réquisitoire contre les insuffisances de la morale républicaine car, écrit Frapié, " c'est le meilleur de l'individu qui se dissout à l'école ".