La bascule

Effectuant des recherches à la Bibliothèque de l’Institut à Paris, Gilles Castagnès, spécialiste d’Alfred de Musset, découvre le manuscrit d’une nouvelle inconnue de son auteur fétiche intitulée La Bascule.
Pris d’un coup de folie, il le vole.

De retour dans sa chambre d’hôtel, il étudie le manuscrit en essayant d’en comprendre la genèse et les sources. Dès lors, le livre alterne entre le texte de la nouvelle d’Alfred de Musset qui se dévoile peu à peu au lecteur dans sa totalité et les réflexions du chercheur tiraillé entre le désir de faire connaître cette œuvre et la peur du scandale. Se met ainsi en place une bascule entre le Paris contemporain et celui de la fin de la Restauration, aussi bien qu’entre la fiction et la réalité.
Ne sachant que faire de ce manuscrit, Gilles Castagnès trouve finalement la seule solution possible, qui va bouleverser sa vie : il suffirait en effet de suggérer que tout est faux du début à la fin, de se déclarer l’inventeur d’une nouvelle posthume de Musset. L’auteur serait ainsi libre de la publier, voire de l’étudier, pourquoi pas dans une collection dédiée à l’autofiction.
Ce texte bref, plein d’humour et de pièges, permet à son auteur de développer, en acte, une réflexion sur l’autobiographie, la fiction, l’autofiction et, de façon plus générale, sur la manipulation exercée par l’œuvre littéraire, pour le plus grand plaisir des lecteurs.