L'École des journalistes

Pendant que Martel, rédacteur en chef de La Vérité, flatte son banquier, ses journalistes, sans code de conduite, exposent un ministre qui projette de marier sa fille à l’ancien amant de sa femme, critiquent les œuvres d’un peintre jusqu’à nuire à sa carrière, et provoquent un conflit politique entre le président du conseil et le ministre de l’Intérieur.

Une comédie satirique qui se transforme peu à peu en tragédie, exposant les conséquences des publications hâtives ou médisantes, et montrant comment le journalisme, lorsqu’il n’est plus tenu par la déontologie et verse dans la rumeur ou le sensationnalisme, se trahit et se corrompt.

Delphine de Girardin (1804-1855) est à la fois écrivaine, poétesse, romancière, dramaturge et journaliste française. Élevée dans un brillant milieu littéraire par sa mère Sophie Gay, elle-même romancière, elle devient rapidement une figure influente des salons parisiens où se côtoient Victor Hugo, Honoré de Balzac, Théophile Gautier et bien d’autres.

Journaliste, elle écrit de nombreuses chroniques spirituelles dans La Presse, quotidien fondé par son mari, Émile de Girardin. Mais elle écrit aussi, en 1824, Les Essais poétiques, ou encore de la fiction comme Lady Tartuffe en 1853, ainsi que du théâtre, en prose et en vers, comme L’École des journalistes en 1840.

Une pièce qui fait beaucoup débat à son époque : elle a d’abord été refusée de représentation, puis censurée pour le portrait qu’elle faisait des journalistes. Delphine de Girardin publie alors son œuvre en librairie, accompagnée d’une préface justifiant sa démarche.