C'est arrivé à boston

Il n'est pas donné à tout le monde de pouvoir commencer une histoire avec, d'emblée, des fantômes errant sur des créneaux, des marins naufragés dans le Pacifique, ou des voix effrayantes gémissant sur la lande... Peut-être m'y suis-je mal pris ! Quel récit peut-on construire à partir d'un tel galimatias ? Un rêveur sur un banc de jardin public, une amie des oiseaux faible d'esprit, un chat crevé, un gamin de huit ans, un marchand de tableaux, une poignée de pigeons et un agent d'assurance... Je suis bien d'accord, nous sommes loin de la distribution de guerre et paix. Ça ne fait rien, je vais continuer... Je vais faire entrer sur mon humble scène un personnage de telle envergure, qu'à côté le tsar Alexandre et Napoléon feront figure de polichinelles de foire... Et ce personnage, je vais lui faire la peau... Entrez dans le monde de Greenan et le vôtre se mettra à tourner autrement... (François Rivière, Libération)