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Obsidiane - EAN : 9782916447810
REGNARD J-F.
Édition papier

EAN : 9782916447810

Paru le : 10 mai 2019

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  • EAN13 : 9782916447810
  • Collection : LES PLACETS INV
  • Editeur : Obsidiane
  • Date Parution : 10 mai 2019
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 72
  • Format : 0.70 x 12.50 x 19.00 cm
  • Poids : 90gr
  • Interdit de retour : Retour interdit
  • Résumé :

    Jean-François Regnard est né en 1655 à Paris ; il est
    mort en 1709 à Dourdan. Entre temps il mena une vie
    aisée mais mouvementée qu’il partagea entre le jeu, la
    littérature et les voyages. Visitant l’ltalie, il fut capturé
    au retour par les barbaresques et emmené comme esclave
    à Alger, ce qui ne le découragea pas des aventures
    puisqu’il s’en alla explorer le Grand Nord dont il ramena
    un curieux Voyage en Laponie. Revenu en France en 1683,
    il se lança dans la carrière littéraire comme auteur dramatique
    et rencontra maints succès avec, notamment, Le
    Joueur (1696), Le Retour imprévu (1700), Les Folies amoureuses
    (1704), Les Ménechmes (1705) et, ce qui est sans
    doute son chef-d’oeuvre, Le Légataire universel (1708).
    Non content d’être un dramaturge à succès,
    Regnard mania aussi la satire avec une grande
    habilité. C’est cet aspect peu connu de son talent
    que nous donnons à lire principalement ici…

    Pourquoi donc lire aujourd’hui ce Regnard qui, toute
    sa vie, joua par trop de chance ? Pour deux raisons au
    moins, dont chacune serait à elle seule suffisante. Tout
    d’abord Regnard fut un excellent observateur d’une
    époque qui n’en manqua certes pas. Le Grand Siècle
    n’est pas ce qu’un vain peuple pense. Passé l’enthousiasme
    des débuts du règne personnel de Louis XIV,
    le goût immodéré du Grand Roi pour les guerres et
    les belles bâtisses, passe-temps fort coûteux, finit pas
    lasser ses sujets. Par ailleurs, le monarque a certes
    réussi à mettre au pas une noblesse d’épée un peu
    trop remuante (ce qu’un Saint-Simon ne lui pardonnera
    jamais), mais les places sont occupées désormais
    par des gens qui ne valent guère mieux. Dans les
    troubles de ces dernières années du règne, la guerre,
    qui ruine le pays, enrichit une bourgeoisie toujours
    prête à profiter des crises. Tout le théâtre de Regnard,
    comme d’ailleurs celui de Lesage à la même époque,
    ne cesse de le démontrer. Les marquis, chez Regnard,
    sont la plupart du temps de faux marquis, comme les
    dévots de La Bruyère sont de faux dévots. C’est qu’il
    n’en coûte pas cher, en cette fin de règne, de prendre
    indûment un titre nobiliaire pour se pousser dans le
    monde. Le chevalier de sa comédie des Ménechmes
    peut s’écrier : « J’achèterai je pense / Deux ou trois
    marquisats des mieux rentés de France. » Et si son
    valet, dans un alexandrin qui en dit long, fait l’éloge
    de : « La belle impression ! les beaux noms ! le beau
    style ! », ce qui cause un tel enthousiasme, ce sont les
    billets au porteur de son maître. La fortune est tout
    désormais : voici venu le temps des financiers.
    La seconde raison qui devrait nous inciter à lire
    Regnard, et en particulier sa poésie, c’est qu’il manie
    les vers en virtuose, avec un brio et une élégance
    rares, particulièrement à son époque. Sa versification,
    toujours correcte, donne une impression de
    fluidité, et même de facilité, qui ne doit pas tromper.
    Il y a là, à n’en pas douter, autant de travail que de
    dons et cette légèreté, ce naturel dans l’expression
    (qui, de fait, n’est jamais forcée) est la marque des
    grands. Regnard, apôtre de la joie, chantre du bonheur
    de vivre et de la liberté, a dû forger lui-même
    ses outils. Il a su se donner les moyens adéquats pour
    chanter l’amour, l’amitié, le plaisir d’être ensemble et
    de partager. En ces années où s’achève un trop long
    règne, à la charnière d’un siècle épuisé et d’un siècle
    qui n’ose encore paraître, cette nature qu’on a le sentiment
    de redécouvrir, ce bonheur qui est une idée
    neuve, Regnard met à les chanter toute sa ferveur et
    tout son talent

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