SORBET ET SENTIMENTS

" Sorbets & Sentiments, pamphlet outre-époque aux pleurets de
parfums, apparaît comme une île vernaculaire sans passé ni futur
au milieu de mes poèmes, et qui existe par les sens, peut-être eux
seuls, éloignés des rivages intellectuels qui nous bombardent
constamment de "sentimentalités intelligentes", soit le contraire,
justement, de ces sens-genèse de la poésie d'avant la pensée.
Sorbets & Sentiments vit comme la cohérence particulière des
quelques jours qui l'ont vu s'écrire autour de Pâques 2004 sur un
carnet inondé de strass et de fleurs sauvages. "
Matthieu MESSAGIER

Matthieu MESSAGIER, héritier désinvolte d'Alfred Jarry ou
d'Arthur Cravan, est né dans le Doubs en 1949. Très jeune,
auteur prolixe, il publie chez Jean-Jacques Pauvert, Christian
Bourgois et Pierre Seghers. En 1971, avec entre autres Michel
Bulteau et Zéno Bianu, il cosigne le Manifeste électrique aux
paupières de jupes (Le Soleil Noir). En 1974, il est l'une des
principales révélations de l'anthologie La Nouvelle Poésie française
(Seghers), de Bernard Delvaille. De 1972 à 1979, il voyage
en hobo beatnik dans toute l'Europe. En 1980, rattrapé par une
maladie neuromusculaire, il s'installe définitivement dans son
" pays de Trêles ", mythique et introuvable. Renaud Ego lui a
dédié le livre Matthieu Messagier, L'arpent du poème dépasse
l'année-lumière (Jean-Michel Place). Nicola Sornaga lui a consacré
en 2004 le long métrage Le Dernier des immobiles (édition en
DVD chez Choses vues, 2007), salué par Nanni Moretti (" Un
film pour l'immense minorité ") et par André S. Labarthe (" Un
vrai film surréaliste entre L'Âge d'or et Notre-Dame des Turcs).
Parmi les derniers livres parus de Matthieu Messagier : Poésie
1964-1974, la compil (Flammarion, 2000), Les Grands Poèmes
Faux (Flammarion, 2000), Géologie historique et autres poèmes
(Christian Bourgois, 2002), Les Transfigurations (Le Castor
Astral, 2004), Fond de troisième oeil (Flammarion, 2005), Notes
du dehors (Léo Scheer, 2005) et Une sorte d'indicible petit discours
poétique et ridicule (Aencrages & Co, 2008).