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LES CHATS DANS LA PEINTURE
Hazan - EAN : 9782754116947
Édition papier
EAN : 9782754116947
Paru le : 29 oct. 2025
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- EAN13 : 9782754116947
- Réf. éditeur : 4992063
- Editeur : Hazan
- Date Parution : 29 oct. 2025
- Disponibilite : Pas encore paru
- Barème de remise : NS
- Format : 0.00 x 26.00 x 31.00 cm
- Poids : 0gr
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Résumé :
Mystérieux, insaisissables, tantôt compagnons intimes au cœur du foyer, tantôt créatures libres arpentant les ruelles, les chats ont de tout temps fasciné les peintres. Leur pelage soyeux, leurs yeux perçants, hypnotiques et leur démarche élégante en ont fait des sujets de choix, glissant d’un coin d’atelier à la toile, de la marge des manuscrits médiévaux aux tableaux les plus audacieux du xxe siècle, jusqu’à devenir un sujet de modernité et d’abstraction.
Objet de culte dans l’Égypte antique, diabolisé au Moyen Âge, le chat est entré dans la peinture occidentale à pattes de velours. À la Renaissance, il apparaît dans quelques tableaux religieux, de rares scènes d’Annonciation, de Nativité ou de Vierge à l’Enfant.
Ce n’est qu’à partir du XVIIe siècle qu’il s’installe au cœur des maisonnées, s’invitant dans les perspectives de ces intérieurs hollandais si soignés et dans les scènes de genre des grands maîtres du Siècle d’Or. Prêt à chaparder, il s’avance sur les étals des marchés, rompt la rigueur de la composition des plus belles natures mortes flamandes, injectant mouvement et espièglerie à ces mises en scènes où tout est si bien disposé. Il s’immisce encore dans l’arrière-cuisine de la fameuse Raie de Chardin, incarnant la tentation, la transgression de l’ordre imposé par l’homme, tout en apportant une touche de réalisme et de vitalité à ces tableaux regorgeant de détails minutieux.
Au XVIIIe siècle, le chat, de préférence angora, devient le roi des salons aristocratiques, et l’animal de compagnie préféré de jolies dames, dont la présence sensuelle valorise les atours, et suggère parfois tout un imaginaire de voluptés. Il devient aussi un symbole du foyer, compagnon silencieux qui souligne la tranquillité et l’harmonie des intérieurs bourgeois. Chaton et joueur ou gros matou affectueux, le félin prend la pose dans les portraits d’enfants, se love dans leurs bras ou sur leurs genoux, s’intégrant harmonieusement à l’univers paisible de l’enfance.
Avec le romantisme qui inaugure le XIXe siècle, l’heure est à la consécration du chat auprès des intellectuels et des artistes, qui louent son caractère mystérieux et insaisissable, sa liberté arrogante. Il séduit les poètes et les écrivains, notamment Baudelaire qui lui consacre quelques-uns de ses plus beaux poèmes et Champfleury un ouvrage encyclopédique dont l’affiche publicitaire est dessinée par Édouard Manet qui, quelques années plus tôt, avait intégré un chat noir à son « scandaleux » tableau Olympia. A l’heure où le chat noir, précisément, donne son nom aux plus célèbres des cabarets de Montmartre, le félin devient modèle et le sujet unique du tableau. C’est ainsi que de grands amoureux des chats l’ont portraituré, tels Auguste Renoir, Mary Cassatt, Pierre Bonnard, Théophile Steinlen ou encore Suzanne Valadon. Sans oublier les célèbres peintres animaliers comme Gottfried Mind, surnommé le « Raphaël des chats », ou encore Henriette Ronner-Knip, qui, pris au piège de leur fascination, s'en sont fait une spécialité, saisissant sur la toile les variations de leurs pelages soyeux, leurs postures vives ou indolentes, élégante ou hautaine, leurs yeux mi-clos ou aux aguets, leur présence magnétique.
Ainsi, tour à tour diabolisé ou gardien des foyers, symbole de féminité et de séduction ou compagnon affectueux et contemplatif, icône de liberté et d’indépendance, le chat demeure une figure incontournable des peintres. Sa grâce naturelle, ses yeux aux couleurs de pierres précieuses et son aura de mystère en ont fait un motif inépuisable. Et derrière ce sujet en apparence anodin et familier se cache un véritable langage pictural, reflet des évolutions picturales qui ont marqué l’histoire de l’art.
Caroline Larroche est historienne de l’art et éditrice. Elle a dirigé de nombreuses publications sur l’art, dont Bestiaire japonais (À Propos, 2021), et est l’auteure de plusieurs livres sur les estampes japonaises, dont Ukiyo-e, images du monde flottant (Courtes et Longues, 2007), Hokusai, la beauté de la nature (Géo Art, 2024) et Le thé dans l'estampe japonaise, (Éditions hazan, 2025).