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Il y a Isadora, dans sa robe rouge et blanc, prise entre le grand bleu du ciel et le gris lumineux de la ville. Et puis il y a ce soleil qui lui monte à la tête et allonge les ombres des passants, de ceux et celles qu'elle rencontre au Cil de sa promenade, de ces créatures fabuleuses qu'elle imagine. Elle y croise des chiens sauvages qui lui lèchent les mains, des gazelles aux sabots rapides qui la font danser, des pingouins en rangs serrés qui font semblant de ne pas la regarder, et le garçon cheval qui la confronte brusquement à la sexualité. Isadora oublie peu à peu ce pour quoi elle était sortie : aux framboises à rapporter à sa mère, elle préfère les fruits défendus et les couleurs de la rue. Ce texte théâtral en forme de promenade initiatique laisse la part belle aux rêves et aux interprétations de chacun. Imprégné d'images et de sensualité, le monologue s'affranchit de toute règle et donne au lecteur et au spectateur des envies de liberté.
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Elle rompt la monotonie d'une pelouse bien entretenue ; déterminée, elle est même capable de s'insinuer dans un mur, perçant la roche... Qui ça ? La mauvaise herbe. Car il y aurait la bonne - qui, docile, marche droit - et la mauvaise - qui ne suit pas la route de la majorité. Mais souvent, ce n'est pas celle qu'on croit qui permet les changements. Sous les traits d'un conte médiéval, Sandrine Roche déploie un court texte à la puissance subversive réjouissante : une mystérieuse plante paraît et, une fois brûlée, met en joie les sujets d'un royaume à l'organisation bien rodée, cadenassée et hiérarchisée. Dans une société qui tend à se refermer sur elle-même, qui sacrifie la liberté de circulation, et bientôt de penser, sur l'autel d'une prétendue sécurité, ce texte rappelle que la chape de plomb peut être fissurée, voire brisée, en retrouvant la joie de l'action collective. Ode à l'émancipation et à la liberté, La Vie des bord(e)s enchante aussi par l'inventivité de sa langue musicale, truffée d'incises et de mots venus d'ailleurs. Voici un texte matériau qui se partagera d'un-e interprète à de nombreux-ses joueur-se-s.
Cette "partition ouverte pour des jeunes gens qui ont froid " met en scène un groupe d'adolescent.e.s tentant la traversée vers un territoire dont l'accès leur est interdit. Juchés sur des bouts de banquise, ils espèrent dériver jusqu'à la terre promise. Allégorie du parcours des migrants contraints de côtoyer la mort à un âge où l'on découvre habituellement l'amour, Fondre touche par son minimalisme et sa profonde humanité.
Dans ce dialogue entre la mère, le père et le fils-monstre, les paroles déferlent comme les marées, entraînant avec elles ceux qui ont appris à nager en eaux troubles. C'est tout un monde qui émerge soudain par la force évocatrice des mots, seuls capables de retranscrire la douleur de se sentir étranger face aux autres et face au monde entier. Il ne reste plus, alors, qu'à prendre le large et à se construire des châteaux de sable dans la tête pour ne pas perdre pied. Avec un souffle puissant qui nous soulève dans le coeur des tempêtes secrètes, l'autrice cartographie le paysage mystérieux de la maladie et de l'autre. L'autre : ce fils qu'on ne comprendra jamais tout à fait, cette créature étrange avec du vent sous le front et la langue au bout des doigts. Une pièce intime pour deux actrices, deux acteurs et un choeur, qui nous emporte aux extrémités de nous-mêmes.
Variations sur deux mythes des Métamorphoses d'Ovide, les deux textes réunis dans ce recueil mêlent peinture, musique, poésie et esthétiques multiples. Dans Orphée aphone, le poète Orphée descend aux Enfers pour y chercher son amour Eurydice. Mais, brisé de douleur, il a perdu sa voix légendaire. Sans elle, comment attendrir les divinités infernales ? L'auteur évoque la perte et le deuil au coeur d'un dialogue où les formes baroques et contemporaines se heurtent et s'embrassent. Dans Vénus et Adonis, la déesse Vénus interdit à son amant Adonis d'aller à la chasse. Mais il lui désobéit et se fait tuer par un sanglier. Dans cette pièce légère et réjouissante, des références aussi diverses que la peinture, Shakespeare et la chanson de variété résonnent librement ensemble. Entre humour et lyrisme, ces deux textes convoquent les sources classiques pour mieux s'en détacher et explorent toutes les possibilités de mythes dont la puissance s'éprouve jusque dans le détournement. Deux partitions matériaux pour un/deux et cinq acteur.rice.s, qui laissent la part belle à la liberté d'interprétation.
Dans ce texte engagé et poétique s'entremêlent les voix de quatre Federico(s), nés en 1921, 1951, 1981 et 2001. Tour à tour, chacun des trois Federico nous raconte la guerre d'Espagne : le grand-père l'a vécue, le père l'a subie, le fils l'a entendue, racontée par ses ascendants. Une quatrième génération s'invite, héritière des trois précédentes, qui n'a jamais connu la guerre mais qui côtoie la violence d'un monde qui part à vau-l'eau. Un texte mêlant quatre générations pour montrer la dimension atavique du lien intime et charnel de cette famille à la guerre d'Espagne. Entre flash-backs et ellipses, le texte explore 80 ans d'histoire européenne, avec un arrière-plan à la fois poétique et politique.
On aurait pu croire à une soirée banale ; Vlad, la quarantaine, buvait un verre de trop au bar, Dolly, du haut de ses quatorze ans, fumait une énième cigarette ; ils seraient restés là, confinés chacun dans leurs solitudes et leurs petits mensonges ordinaires. Mais il y eut ce regard, un seul, puis l'appel de la chair, le besoin presque animal de sentir l'autre, d'en faire le tour, de le marquer enfin, de sa propre griffe, comme un tatouage. Comment les suivre, ces deux hors-la-loi, qui font feu de tout bois pour survivre face aux hommes et à leurs jugements inflexibles ? A la médiocrité du quotidien, Dolly et Vlad préfèrent la fuite sublime et criminelle qui les mènera jusqu'au bout d'eux-mêmes. Les dialogues de Lola Molina, écrits sur le fil du rasoir pour un duo d'acteurs, transgressent avec délicatesse les interdits et les troubles amoureux d'une société bien plus prompte à accuser qu'à pardonner. Vous en demandez encore ? Ecoutez l'histoire de Dolly et Vlad...
Macha est née dans ce pays insulaire où depuis des générations chacun accomplit le labeur qui lui est assigné : les femmes plongent dans les profondeurs de la mer pour entretenir l'unique source d'eau douce tandis que les hommes travaillent à l'usine de sangles familiale. Cette existence toute tracée laisse peu de place aux rêves de la petite Macha et elle se questionne à mesure qu'elle grandit : comment découvrir d'autres paysages et d'autres visages et vivre pleinement sa vie ? Le sel dépose sur ces fragments de texte découpés comme des vagues un goût doux-amer, celui de l'enfance dans laquelle on puise la force de s'émanciper et de choisir sa liberté. Et cette jeune insouciance devient, avec l'audace de la jeune femme, insubmersible. Cette pièce poétique pour un ou plusieurs acteurs nous rappelle que la beauté du monde se puise dans les yeux de ceux qui savent la voir. Texte lauréat du prix Jean-Jacques Lerrant des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2017.
"Mythomanes pathétiques, sublimes excentriques, mystificateurs de génie ... Ils peuplent la littérature, le cinéma et parfois la rubrique des faits divers : Munchausen, Quichotte, Zelig, Abagnal ou encore Rocancourt... J'ai voulu rendre hommage à ces anonymes, ces personnages de romans, ces "loosers magnifiques", qui firent un jour le choix de se réinventer à travers une vie rêvée". Dans Life Is a bathroom and I am a boat, Igor de la Cuesta y Villasalero Bukowski, fruit de l'union supposée d'une montreuse de serpents et d'un danseur étoile, chanteur de charme et bonimenteur patenté, nous raconte son épopée picaresque, jalonnée de victoires fortuites, de défaites flamboyantes ; une traversée mémorable au coeur d'un XXe siècle revisité où il tutoie les plus grands et flirte avec l'impensable. Igor prêche le vrai pour mieux raconter le faux, ou peut-être l'inverse...
"Les hommes sont des insectes se dévorant les uns les autres sur un petit atome de boue", Voltaire. Le monde va mal. L'homme a créé Dieu à son image, s'est inventé des religions innombrables, parfois ineptes. Au nom de Dieu, les hommes s'affrontent, se massacrent. Qui est le patron ? Dieu ou Satan ? Et la femme, elle fait quoi pendant ce temps-là ? Peut-être est-elle LA réponse ! Distribution : 2 hommes - 4 femmes.
Martin et Mary sont aveugles. Pauvres. Affreux. Mendient au croisement des routes. On leur a dit pour rire qu'ils sont beaux. Ils s'aiment peut-être. En tout cas ils parlent, ça occupe leur vie. Mais le forgeron Timmy vient leur annoncer la nouvelle : un vrai saint du bon Dieu passant par-là va leur faire voir les beautés du monde, grâce aux vertus d'une eau sacrée. Le Saint guérit d'abord Martin puis voilà Mary guérie à son tour : ils voient leur laideur réciproque, leur misère, s'insultent, se battent. Et se quittent. Mais la cécité reviendra Cette pièce ne veut pas des marchands de bonheur, de charlatans, de saints ni de prestidigitateurs qui veulent rendre invisible le visible ! Au contraire cette pièce donne une force et une puissance aux hommes : même démunis pauvres et aveugles les personnages de Synge ne sont pas pour autant anéantis, ils ont toutes les ressources pour inventer leurs réels et toutes les projections nécessaires à construire leurs utopies.
Deux hommes, dans un parc. L'un et l'autre. Ils ne se connaissent pas, du moins l'un le pense. Mais l'autre connaît l'un (ou l'autre, cela fonctionne dans les deux sens) comme étant son alter ego humain. L'autre va pousser l'un dans ses derniers retranchements humains, justement. Au bout de la dignité, au bout de l'humanité. Un couple victime/bourreau, une réflexion sur notre barbarie intérieure, notre instinct de survie. Mais avant tout un duo de théâtre intense. Stéphane Jaubertie s'est interrogé après les attentats de janvier 2015 sur ce qu'il restait aux artistes comme espace pour parler du monde après ce drame. Et si ce texte n'évoque pas 2015 de façon frontale, c'est avec cet arrière-plan ou plus précisément cet état d'esprit qu'il traque notre barbarie intérieure, la violence, la banalité du mal.
Dans ce recueil de sketches et de chansons (choisis, traduits et adaptés par Laurence Sendrowicz au sein de plusieurs recueils de sketches de Levin publiés en Israël), l'auteur nous plonge avec son humour incomparable dans un bain bouillonnant de personnages progressant vers le bout de leur humanité. Car c'est bien la porte de sortie de la vie que montre Levin : parfois certains regrettent d'être nés (à quoi bon pour vivre une existence misérable ?), d'autres s'accrochent à cette laborieuse entreprise comme à un radeau de sauvetage. Mais la force de Levin, au-delà d'une maîtrise totale des situations théâtrales, réside dans l'amour, tantôt paternel, tantôt réprobateur tout de même, qu'il maintient pour ses personnages, afin de les absoudre de ces courtes vues.
Un homme qui fait la démonstration qu'il n'est pas une mouche ; des frustrés qui cultivent leurs fantasmes plutôt que de vivre ; un garçon trop honnête qui cherche à séduire une fille en bonne santé ; un amateur de bananes qui se perd en métaphores ramollies ; une épouse qui, au lieu de passer le sel, passe un savon à son mari... autant de figures qui composent cet inventaire à la Levin autour de la relation plus ou moins sentimentale, toujours compliquée, entre Elle et Lui. Ce nouveau recueil de sketchs et de chansons propose un cabaret jubilatoire, ordonnancé par sa traductrice Laurence Sendrowicz, où les histoires d'amour finissent, comme toujours chez cet auteur, en rendez-vous manqués mais jamais désespérés. Son humour, salvateur et jouissif, même dans les pires situations, est une véritable boîte à jeu où tout semble permis. Bien sûr, Levin pointe ainsi notre condition d'êtres humains animés par éros. Mais sous la pulsion de vie, il invente aussi la pulsion du petit, du flasque, du ratatiné. Et il le fait avec la tendresse inhérente à son regard et à son écriture. Car nous ne sommes pas des mouches. Quoique...
Il est syndicaliste et il défend ses camarades de travail comme personne. Un soir, alors quil rentre chez lui, une collègue lattend depuis un très long moment déjà, de pied ferme. Elle ne va pas très bien, suite à un grave accident récent, et elle a décidé de sinstaller chez lui, sans le prévenir, ni même lui demander son avis. Il va connaître la pire soirée de sa vie, remplie de rebondissements plus cocasses les uns que les autres. Cette nuit folle sera-t-elle de nature à remettre en cause son engagement syndical ?
Les lieux ont-ils une mémoire ? Vincent Bady répond par l'affirmative et parcourt l'histoire tourmentée du camp de Rivesaltes. Ce camp militaire des Pyrénées Orientales a connu plusieurs types de prisonniers au cours d'une chronologie presque ironique si elle n'était pas si terrible. Dans un bal des spectres mis en musique par une journaliste prompte à toujours poser la question suivante et un préfet protecteur de l'image de l'Etat, l'auteur les convoque tous : républicains espagnols de la retirada, juifs avant leur déportation, prisonniers de guerre allemands, partisans de l'Algérie indépendante, harkis en transit, jusqu'aux sans-papiers en rétention administrative... A partir de documents d'archives, d'objets du quotidien de tous ces passants de l'Histoire, mais également d'éléments fictionnels, l'auteur invente une matière théâtrale poétique et politique potentiellement portée par deux acteurs ou par une multitude, en écho à tous ces fantômes anciens ou plus récents qui n'ont pas fini de hanter notre République.
La veille d'un mariage est souvent un temps de prise de conscience sur la vie et les changements qui nous attendent. Pour franchir ce cap-là, Leïla se serait bien passée de la visite de sa grande soeur Neïma. Alors qu'elle n'est pas invitée au mariage, celle-ci semble pourtant déterminée à raviver des souvenirs douloureux. Le dialogue entre les deux soeurs et leur mère, même lorsqu'il est teinté d'humour ne parvient pas à cacher que le drame qui les a touchées trois ans plus tôt n'était pas qu'un banal conflit intergénérationnel au sein d'une famille maghrébine en France. Ecrite pour trois comédiennes, Braises est une pièce choc qui a pour volonté d'ouvrir le débat en abordant les sujets polémiques qui sont au coeur du quotidien de milliers de familles immigrées : l'émancipation des femmes, les mariages arrangés, la religion... ces questions qui aujourd'hui encore poussent en marge de notre société des communautés qui ne parviennent pas toujours à concilier leurs modes de vie avec celles de leur pays d'accueil.
Titus pressentait-il que la destruction du Temple de Jérusalem aurait des conséquences si importantes qu'elles favoriseraient l'avènement du christianisme et, à terme, entraîneraient la fin de la "religio" romaine ? En 69 après J-C, un drame se noue entre les acteurs de cet événement majeur de l'histoire de notre civilisation : Bérénice, adorée de Titus, arrivera-t-elle à sauver la ville et le Temple ou choisira-t-elle de mourir avec son peuple ? Flavius Josèphe, traître pour les juifs, arrivera-t-il à les convaincre de se rendre et de sauver le Temple ? Les assiégés choisiront-ils de vivre dans le déshonneur, de mourir pour leur cause, ou de s'entre-tuer pour sauver leurs vies et leurs biens ? Les nouveaux chrétiens viendront-ils en aide aux assiégés ou se désintéresseront-ils de la destruction du Temple ? Cette pièce met en scène les principaux personnages de ce drame historique, amenés à choisir entre leur mission et leur conscience, alternative permanente de tous les temps.
1945 Au bistrot de la gare, la guerre a laissé des traces. Des secrets, des mensonges, des retours de fortune... Un patron de bar au passé obscur, une jeune femme tondue, un prisonnier de retour d'un camp, un maquisard nostalgique... La rencontre de ces personnages aux destins variés permet d'aborder les côtés obscurs de l'après-guerre avec émotion et suspense. A la fin, l'espoir ouvre la voie à une future réconciliation franco-allemande.
Quatre chasseurs d'utopies cherchent le nirvana, explorant les passions humaines éternelles : l'amour, la richesse, le pouvoir, en vain. Ils se tournent alors vers le ciel et inventent une religion nouvelle célébrant le saint slip ! C'est un spectacle satirique, joyeux et virevoltant.
Né en 1936 des pantai de Francis Gag, le Théâtre Niçois grandira avec la renommée et le talent de son fondateur, ne cessant de donner dans tout le Comté de Nice et la Provence des représentations des pièces qu'il écrit au fil du temps. Durant plus d'un demi-siècle, ces oeuvres, dans lesquelles s'incarnent la sagesse et la finesse de l'âme niçoise, rayonneront et leur notoriété aura vraisemblablement favorisé la renaissance de la création littéraire dialectale. A la disparition de Francis Gag en 1988, la troupe dirigée par son fils Pierre-Louis relève le défi de prolonger l'oeuvre entreprise en s'appliquant à présenter la totalité des pièces de son père. Puis il donne un nouvel élan à la troupe en entreprenant le renouvellement du répertoire. Ainsi, depuis 1997, pas moins de douze oeuvres théâtrales ont été créées.
Les Chants de la gravitation nous proposent de découvrir l'unique texte de Michel Butor écrit pour la scène, en collaboration avec la Compagnie 14:20 (Raphaël Navarro - Clément Debailleul). Dans le spectacle SoloS où s'entremêlent jonglage, peinture, magie et vidéo, la poésie de Michel Butor, tantôt prononcée à voix haute par l'auteur, tantôt projetée dans l'espace scénique, inspire une trame narrative évoquant la tombée de la nuit, influencée de tanka japonais, sur le mode de l'écriture potentielle pouvant accompagner les aléas de la représentation. Rançon du spectacle vivant : il reste peu de traces. Le texte de Valentine Losseau se présente donc comme une expérience : nous faire revivre, le temps d'une lecture, le premier spectacle de la Compagnie 14:20, qui a initié le mouvement artistique de la Magie Nouvelle. Accompagnant le manuscrit original de Michel Butor, cet essai se propose d'en sonder les profondeurs et tous les alentours, en suivant le fil d'une représentation fictive. Car Les Chants de la gravitation sont d'abord. une invite à rejoindre le trajet planétaire, de l'heure exquise au lever de Lune.
Le Roman de Renart, dont les origines confuses sont généralement situées par les principaux récits entre 1170 et 1250 : inspiré d'o euvres latines ou de fables ésopiques ? Réécriture en langue courante de textes latins ou tradition orale ? Va savoir ? Le succès de ces récits imposa, dès le 13eme siècle le nom commun renard, au détriment du vieux mot goupil. Ils ont été retouchés, remaniés, complétés au fil des siècles - Renart est vivant et bien portant ! Un Roman de Renart gourmand et malpoli est une adaptation pour la scène, libre et fidèle, empruntée à diverses branches, et autres menteries. Renart espiègle et vif, il a trahi et trahira, il paraît qu'il sera pendu, qui sait ? Qui le saura ?
L'enjeu. Et si la démocratie de demain devenait un jeu télévisuel ? Des coquillettes à la vinaigrette. Si les souverains soucieux de popularité se faisaient inviter chez leurs sujets en toute discrétion médiatique ? Dans ces deux comédies satiriques, Christian Palustran montre que les "télécrates" le savent : rien ne vaut la télévision pour amuser - ou abuser - le citoyen.
Ça part du ciel, passe sous la terre, ressort sur une autoroute et se termine à la surface des brins dherbe. Cest la fille dune morte qui na pas eu le temps de la voir mourir. Elle aurait pu collectionner des objets, elle collectionne des lieux. Quelques morts précieux laccompagnent tout au long de son trajet mortuaire, de Rambouillet à la rue dAubervilliers en passant par Châtenay-Malabry : un passager clandestin recroquevillé sur un train datterrissage, le philosophe Vladimir Jankélévitch. Ce sont des corps qui volent, chutent, on dit : « frappés par le destin ». Le texte est composé de cinq parties, en forme de compte à rebours, du ciel vers la terre. C'est un texte-paysage, qui puise son énergie dans l'émotion particulière qui nous prend quand un lieu nous parle.
Cette pièce de théâtre est l'expression d'un débat à cur ouvert entre trois femmes autour des liens qui existent entre la vie et la foi chrétienne. Les trois protagonistes, d'âges différents, se rencontrent, se découvrent, se retrouvent, et cherchent ensemble un sens à donner à leurs vies. La question qui les interpelle et sur laquelle elles amènent le public à s'interroger se résume ainsi : "Vivre en chrétien, est-ce bien raisonnable ?"
Deux monologues, deux univers interlopes signés au féminin; Marine Auriol compose un monologue sur le monde du jeu et de la mafia ; Cécile Cozzolino crée le personnage d'une tueuse qui chasse les hommes. On entend ici le subversif, le névrotique, le borderline. Mais aussi le décalé, le transgressif, le marginal. Le Kid est un joueur de poker. Mais de cette passion dévorante, il en fera peu à peu sa vie, son métier, autant abrité qu'exposé par son mentor mafieux. Faire ce choix, se laisser aller au flux des blinds et des tours d'enchère, c'est accepter de n'en sortir jamais. Ou alors les "pieds devant". Renée Panthère pourrait être une tigresse, dans son approche féline de la victime. Mais c'est une panthère, la sensualité en plus. Dans ce western de l'Est de la France, cette prédatrice aime choisir ses futurs cadavres : mâles, sûrs d'eux, bref des dominateurs qu'elle calme à coups de colt, de carabine, de chevrotine selon l'humeur du moment. Forcément massacrante.
"II ne fait pas bon mourir ! L'au-delà vous offre de sacrés surprises. Les sourires que vous aviez connus se métamorphosent en grimaces, vous devenez l'accusé. Tous vous jugent, tous vous accablent. Tout vous culpabilise ! Alors il ne fait pas bon mourir, croyez-moi il fait bon rire" Christian Marin, Comédien
Près d'Odessa, en 1900, Natacha et Maria, deux amies d'enfance, se retrouvent après plusieurs années de séparation... Chacune a ses secrets et ne sait pas que l'autre les connaît. Arrivée avec Natacha, Ielena, une jeune fille en colère avide de comprendre, déchire le voile des demi-mots où se dissimule une vérité qu'elles doivent partager. Celle-ci, en se dévoilant, changera le destin trois vies !
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