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Janvier 2009. Je travaille depuis 3 ans déjà sur l'Amazonie quand je rencontre le peuple Kichwa de Sarayaku en lutte contre les pétroliers qui ont envahi son territoire d'Amazonie équatorienne sept ans plus tôt. De témoin de cette lutte, je deviendrai acteur quand, quelques années plus tard,dans le cadre du procès qui l'oppose à l'état équatorien devant la Cour inter-américaine des droits de l'Homme, j'aurai à traduire en français leur plaidoirie pour les juges québécois.Commence alors un long malentendu culturel sur la question essentielle que ce peuple amazonien fait valoir : certains arbres que les prospecteurs pétroliers ont tués étaient des êtres. Il me faudra parcourir un long chemin pour comprendre le sens que les Sarayakus donnent au mot " être " à propos de ces arbres qui sont au coeur même de leur lutte. Un chemin qui les amenés à la victoire et à la reconnaissance de leurs droits constitutionnels au terme de 10 ans de procédure.
Pierre Simoun, jeune quadragénaire et pharmacien de son état, était loin d'imaginer le chavirement des jours à venir quand il revint du self de l'hôpital psychiatrique. Il avait pris l'habitude d'y manger tôt. Il affectionnait particulièrement cet horaire calme. Il s'installa à son bureau et Paulette, la secrétaire de la pharmacie, une femme charmante qui aimait blaguer comme lui, vint lui apporter le courrier avec une petite plaisanterie. C'était un lundi...
Marcher avec Bernard Rio fait partie des livres qu'on annote le crayon à la main, de ces livres qui donnent envie de partir. Il entraîne le lecteur page après page, chemin après chemin, jusqu'au mot
Aimer, c'est vivre plusieurs vies à la fois, s'ouvrir au monde, l'embrasser, le toucher. Aimer, c'est se rendre vulnérable face aux intempéries du monde. J'ai longtemps voulu me pencher encore une fois sur Champs de bataille et d'amour afin d'en faire ressortir les aspérités, les creux et les volumes. Faire revivre le récit, en quelque sorte. Lui insuffler l'énergie des jours présents. Car si le temps a passé, l'amour est resté sous une forme différente, mais l'amour toujours. Aussi obsédant que conquérant. Elaguer, ajouter, préciser, combler des silences, suggérer sans omettre. A vingt ans d'écart, les mots tissent aujourd'hui une autre toile sur laquelle peindre des gestes, des chansons aux rythmes nouveaux. Mais avec la même plume trempée dans l'encre du soir, écrire avec la lune.
" Cette ville où nous naquîmes, où nous fûmes un enfant, un adolescent, c'est la seule qu il faudrait nous défendre de juger : elle se confond avec nous, elle est nous-mêmes ; nous la portons en nous. L'histoire de Bordeaux est l'histoire de mon corps et de mon âme. " Ces magnifiques lignes de François Mauriac évoquent la rue du Mirail et le quartier de la Grosse Cloche, Tour Pey-Berland, Cathédrale, " Mériadeck à quelques pas de l'Intendance ", le Grand Théâtre, l'île du Jardin public et la place des Quinconces, " les rues brumeuses de Saint-Michel " et la Croix de Saint-Genès bordée " de ces maisons sans étage que les Bordelais dénomment échoppes " enfin, plus loin, les courts du club Primrose et les régates d'Arcachon. Très certainement le plus beau texte écrit sur Bordeaux.
Petitesannonces. fr : Jeune homme de 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple. Emile a décidé de fuir l'hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. A son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, devant le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une jeune femme coiffée d'un grand chapeau noir qui a pour seul bagage un sac à dos, et qui ne donne aucune explication sur sa présence. Ainsi commence un voyage stupéfiant de beauté. A chaque détour de ce périple naissent, à travers la rencontre avec les autres et la découverte de soi, la joie, la peur, l'amitié, l'amour qui peu à peu percent la carapace de douleurs d'Emile.
2010, Majorque Marina et Anna, deux soeurs qui ont passé des années sans se voir à la suite d'un désaccord, sont réunies pour signer la vente d'un moulin dont elles viennent d'hériter de la part d'une parfaite inconnue. Tout sépare les deux femmes. Marina vient de rentrer sur leur île natale après avoir couru le monde pour Médecins sans frontières, tandis qu' Anna, mariée à un homme qu'elle n'aime pas, n'a jamais quitté l'île. Déterminées à percer le secret qui entoure cet héritage mystérieux, les deux jeunes femmes vont tenter de rattraper le temps perdu... car du temps, Anna n'en a plus beaucoup. Et peut-être est-ce justement l'occasion de faire le point sur sa vie, ce qu'elle regrette et ce qu'elle peut encore réparer.
"C'est ce soir-là, après avoir copieusement arrosé l'arrivée du nouveau venu, que nous avons décidé dans l'euphorie et à l'unanimité de le baptiser Zingaro. Il endosserait le nom de notre théâtre équestre et musical, premier nommé il donnerait à la troupe sa descendance. Plus tard, tandis que la fête se répandait dans la nuit et que s'épanchaient les coeurs imbibés, je me suis surpris, comme souvent, à ne plus trouver ma place. J'éprouve dans ces moments le besoin de me retirer ; de m'évaporer sans au revoir ni salut. Je suis allé le rejoindre dans son box, je n'ai pas allumé, je me suis glissé dans son antre comme on se glisse sous les draps de l'amante endormie. Il était couché sur le flanc gauche, je me suis assis près de lui, il a tourné la tête vers moi sans se relever, un peu étonné de me voir, comme sorti d'un songe. Cette nuit-là, nous avons fait un pacte : j'allais contaminer son animalité et il allait me permettre d'exister parmi les hommes. Aux humains de mon espèce, nous allions nous révéler. Pour la vie".
Un mariage sur deux se solde par un divorce, les amants se séduisent sur les réseaux sociaux, menace climatique et misère sociale pèsent sur les sentiments... Quand toutes les promesses paraissent mensongères, comment croire encore à l'amour ? Du Palais-Royal au cimetière du Père-Lachaise, en passant par la cathédrale Notre-Dame en feu, David Adjemian nous raconte en vingt nouvelles les doutes, l'espoir et le bonheur d'aimer. Vingt nouvelles, cruelles et tendres, drôles et poétiques, comme autant d'arrondissements parisiens chantés par l'auteur qui, tour à tour, vont accueillir dans des ambiances et des lieux singuliers, ces éclats de vie. Entre éblouissement, détresse et consolation, ce recueil se savoure comme un concert choral où chaque Parisien conte en sa capitale l'art d'aimer.
Le visage est la clé de ton existence et tu le sais. Il faut que tu saches t'en servir, que tu assumes et puisses te regarder dans un miroir sans sourciller. C'est ainsi que tu trouveras ta place dans la société, et aussi, un job. E.
Un soir d'automne, Hélène se rend dans une petite station balnéaire de Gironde au volant de la voiture qu'elle a louée à Paris, décidée cette fois-ci à mettre enfin en vente sa vieille villa isolée sur la dune, achetée dix ans plus tôt à une institutrice depuis lors décédée. En se délestant de ce bien dont elle ne tire que tracas et tourments, Hélène pense évacuer les fantômes qui parasitent son existence de femme active, célibataire nullipare, et satisfaite de l'être, ainsi qu'elle se le proclame. Or, dès le premier soir, la maison se révèle squattée par un jeune photographe nippo-canadien dont la compagnie va bousculer ses plans. De même, l'arrivée inopinée de Bambi, sa filleule chérie, en proie à de sérieux soucis personnels, et la rencontre d'inconnus du voisinage dérèglent le programme initial comme si conjonctions cosmiques et fureurs atlantiques interféraient autant que les événements prosaïques pour que s'opère la métamorphose dont chaque personnage semble devoir faire l'expérience. Entre apprivoisement du présent et revisitation du passé, relations neuves et effractions intimes, remuements géologiques, climatiques et historiques, entre plages jalonnées de blockhaus, chemins forestiers parcourus par des nuits sans lune, tempête centennale, crimes anciens surgissant d'un tableau et voix perdues, entre érosion des côtes océanes et de toutes les certitudes, Hélène s'effondre comme pour mieux se relever, s'ouvrir aux initiations qui l'attendent et vivre la mue libératrice et amoureuse à laquelle elle ignorait si ardemment aspirer.
Dans une chambre d'enfant, le soir du 24 décembre, un petit garçon découvre une vérité qui le bouleverse : le Père Noël n'existe pas. Afin que cette vérité puisse être mûrie et saisie par l'enfant, un ange vient lui raconter une histoire plus vaste que le monde et dont l'origine s'inscrit plus de deux mille ans auparavant. Iragaël fut l'un des quatre envoyés sur Terre pour annoncer une naissance. C'est dans la glace du grand Nord qu'il charge Bjorn, un roi Viking élevé dans le parricide et le sang de ses frères, d'être le témoin du miracle de l'enfant à venir. Mais dans la folie de sa rage, Bjorn est rattrapé par les démons qui le hantent. De contres en rencontres, il entame un périple qui le ramènera vers son passé de violence. A lui alors de déterminer si c'est sa vie qui le décide ou s'il peut se choisir.
Convoquant la "majesté élémentaire" des Açores, La Mesure des vents entraîne le lecteur dans une initiation aux mystères de l'ouïe et des sons, inspirée du "théâtre de la nature" . Orchestrant la chorégraphie météorologique des phénomènes atmosphériques et des caprices climatiques, elle transpose en un somptueux dispositif polyphonique se répercutant en une féerie polychrome la clameur des vents dans le ballet des nuages, le frémissement de l'air, le mugissement des eaux, le battement de la pluie, le roulement des flots, la rage de l'écume, le fracas des tempêtes, le tumulte des séismes, le grondement des volcans, le craquement de la lave en fusion. Partition de mots autant qu'invitation, dans un tourbillon vertigineux de sons, de résonances, d'échos, de modulations, de vibrations, à un voyage initiatique jusqu' "au creux de l'oreille" , où l'onirique le dispute à la noblesse des paysages, pour conjurer l'expérience du vide sur fond de méditation sur la trouée, tout en mettant les sens en éveil, à l'écoute de la vie et des bruissements du monde. L'auteur nous invite à suivre Quentin, le personnage de ce récit musical, mandé en songe par le chef d'orchestre vaudois Ernest Ansermet, sur les traces de Francisco de Lacerda, son ami le compositeur et chef açorien qui le forma et le précéda à l'orchestre du Kursaal de Montreux, devenu en 1918 l'Orchestre de la Suisse Romande. Né dans le Jura vaudois, Jean-Luc Bourgeois s'est tôt intéressé aux réalités du son et de la musique (pratique du piano, de l'orgue et des gongs), sans en faire pourtant profession. Happé par l'histoire, la philosophie et les lettres durant sa scolarité et ses études, il a enseigné, avant de se vouer à la recherche en ces matières, puis à l'écriture (essais, voyages et scénarios). Il vit à Lausanne.
Fille d'immigrés italiens, Alice Callandri consacre son enfance et son adolescence à prendre la pose pour des catalogues publicitaires et à défiler lors de concours de beauté. Mais, à dix-huit ans, elle part étudier à Paris. Elle y rencontre Jean. Ils s'aiment intensément, fondent une famille, se marient. Pourtant, quelques jours après la cérémonie, Alice disparaît. Les années passent mais pas les questions. Qu'est-elle devenue ? Pourquoi Alice a-t-elle abandonné son bonheur parfait, son immense amour, sa fille de dix ans ? Portrait de femme bouleversant, histoire d'un amour fou, secrets d'une famille de province : ce texte fort et poétique questionne l'un des plus grands tabous et notre part d'humanité.
" Une petite fille nous aborde : Qu'est-ce que vous cherchez ? Elle a un regard joueur et curieux, je lui explique. Ici, il y a des années, sous le régime khmer rouge, c'était un hôpital, et j'ai enterré de très nombreux corps dans des fosses. Puis l'eau a englouti ce lieu, et on a bâti des maisons. Elle joue avec un petit bout de bois, un peu gênée : Je sais. On dort sur les morts. La nuit, parfois, on les entend parler. J'insiste un peu : Mais tu as peur ? Elle sourit : Non, on n'a pas peur, on les connaît. " C'est à un voyage hors du commun que nous convient Rithy Panh et Christophe Bataille, huit ans après leur livre L'élimination - un voyage vers l'enfance et vers les rizières où furent tués, par l'idéologie, la faim et la violence, 1, 8 millions de Cambodgiens. Le grand cinéaste cherche les lieux où furent enterrés les siens : le tombeau de son père, dans la glaise ; la fosse où furent englouties sa mère et ses soeurs. Mais aussi le grand banyan où il s'abrita, désespéré, à treize ans, avec ses boeufs - sur cette colline, les khmers rouges n'osaient pas s'aventurer. Rithy Panh et Christophe Bataille roulent à travers le pays, s'arrêtent, parlent avec les bonzes, questionnent les villageoises âgées, grattent la terre et trouvent des ossement, des tissus ensanglantés. L'oubli guette, et la négation. Et Rithy Panh poursuit son chemin, cherchant la paix avec les morts et tissant un rapport unique avec les vivants, qu'il côtoie, victimes, bourreaux, complices, anciens cadres khmers rouges : le travail de connaissance ne cesse pas, à hauteur d'hommes. D'une conversation écrite avec Noam Chomsky à des échanges avec le père Ponchaud, d'un entretien avec Robert Badinter aux lettres enfantines rangées dans une sacoche de cuir, d'une méditation sur l'idéologie aux visites aux femmes-devins, les auteurs nous offrent un grand livre.
Ce volume, conçu comme une suite à Lune de miel, est le dernier livre sur lequel Cavanna a travaillé avant de mourir. Sans doute y aurait-il apporté quelques ajouts ou modifications de détail, mais on peut le considérer comme une oeuvre aboutie. Composé, comme l'était Lune de miel, de chapitres assez brefs, le livre regroupe souvenirs et anecdotes qui évoquent à la fois la fin de vie de l'auteur et son passé (Charlie Hebdo, le S. T. O...). On y retrouve avec bonheur la gouaille réjouissante de Cavanna, sa grande gueule, ses coups de colère, ses élans d'affection, sa passion de la langue et de la littérature : un écrivain, un vrai. Le titre reprend les derniers mots du texte, pleins de rage et d'amour de la vie au moment de lâcher la rampe.
Abandonné par son père, comme beaucoup d'enfants haïtiens, Guy Régis Jr grandit auprès de sa mère dans des conditions difficiles et ne rencontrera son père, de façon fugace, que cinq fois dans sa vie. La première rencontre est aussi son premier souvenir. L'enfant est assis, entouré par la nature exubérante d'Haïti. Soudain s'approche une ombre qui masque le soleil. C'est un homme grand et mince qui le prend et le soulève vers le ciel. Il a une tête d'oiseau. Cet homme, qui lui dit être son père, lui propose un jeu : "Tu sais jouer aux ombres ? C'est quoi jouer aux ombres ? Tu fermes les yeux, je disparais." Quand l'enfant ouvre les yeux, l'homme a disparu. Il s'est envolé comme un véritable oiseau. C'est le début d'une quête sans fin. Cette première rencontre, cette découverte du père n'aurait pu être qu'une fêlure dans l'équilibre des choses, un souvenir relégué à jamais dans un coin de sa mémoire. Mais, quelques mois plus tard, par une journée torrentielle, le père apparaît à nouveau. Les années passent et l'image de cet homme le hante. Ce n'est plus un oiseau : il est grand, maigre, a de longues moustaches luisantes. L'enfant croit l'apercevoir au marché, parmi les paysans. Il se présente le jour de sa première communion pour participer à la fête, puis repart. Un jour, à la saison des mangues, sous un soleil brûlant, il le voit réapparaître. L'enfant ne peut dire un mot, son père lui déclare son amour et s'en va, l'air triste. C'est un adieu. Quelques jours plus tard, il l'aperçoit embarquant sur un navire, exil vers une destination inconnue. Avec une imagination forte et un style chamarré, Guy Régis Jr tente d'évoquer l'image d'un père absent et d'apporter une réponse à un besoin fondamental : faire la lumière sur sa propre histoire. Il retrouve, dans un style résurrectif, les scènes et les personnages qui ont marqué son enfance.
C'est en 1947 que Jean Meckert publie Nous avons les mains rouges. Quatre mois avant Sartre, il s'attaque à la Résistance et à l'épuration qui a accompagné la Libération. De quoi parle ce roman noir et puissant ? Laurent Lavalette est embauché dans la scierie de d'Essartaut, un veuf qui vit dans les montagnes avec ses deux filles et un homme à tout faire, Armand. Laurent apprend vite que le patriarche est à la tête d'un réseau de résistants qui n'a pas déposé les armes et qui, régulièrement, organise des expéditions pour punir ceux qui se sont enrichis durant la guerre tandis que d'autres se battaient. Malgré les réticences de Laurent à s'engager dans des mesures expéditives, il prête cependant parfois main forte. Pour ses partisans qui n'ont pas mesuré leurs efforts durant la Guerre, la Libération a un goût amer, elle ne tient pas ses promesses d'égalité, de justice et de grand chambardement. Toutefois cette lutte sanguinaire laisse Laurent perplexe : "Laurent se demanda un moment en quoi cette doctrine différait du fascisme contre lequel ces résistants avaient combattu." Comme dans la plupart des romans de Meckert mais aussi dans ceux qu'il écrira plus tard pour la Série Noire sous le pseudonyme d'Amila, le protagoniste de Nous avons les mains rouges est cet homme droit mais seul, réfractaire aux embrigadements de tout genre. Passionnant document sur un moment d'Histoire trouble et peu visité, ce roman est dans le même mouvement profondément humain.
Le lendemain de Noël, au petit matin, le narrateur, qui achève un essai consacré aux métamorphoses dans la littérature, se réveille dans son lit d'enfant transformé en phallus géant. Sa mère, rendue hystérique par cette découverte, s'effondre ; sa famille, alertée, se rassemble à son chevet et s'interroge sur la marche à suivre. Tous s'accordent à dire que le narrateur a tout fait pour, encore une fois, gâcher Noël. Le roman devient alors un huis clos d'une nouvelle forme, centré sur la question du familialisme à l'époque moderne.
Adélaïde reçoit un coup de fil : son père est mort. C'est un véritable choc : sa vie, la perception qu'elle en a, se disloque. La petite fille qu'elle a été n'a pas pu se construire sereinement, elle était trop occupée à courir partout et à jouer un rôle. Epuisée d'avoir tenu, petite, le premier rôle pour exister, adulte, elle tient un rôle secondaire. Quand elle apprend la mort de son père, son enfance resurgit... Natacha Diem est belge et vit à Paris avec ses deux garçons, leur père et un chat. Elle a bien eu deux papas, elle a bien eu un hamster nommé Eluard et elle a bien rencontré son homme à Cannes, mais la ressemblance avec Adélaïde Fouchon s'arrête là. Le reste vient de l'imagination délicieusement poétique, malicieuse et lucide de Natacha, qui nous fait entendre sa petite musique.
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